Les travaux de la 10ème Assemblée générale de l'Union africaine des aveugles (AFUB) se sont poursuivis pour leur deuxième journée, samedi à Rabat, en présence d'une panoplie de personnalités africaines, dont des représentants d'organisations continentales et internationales des aveugles. En ce deuxième jour, les comités régionaux de tout le continent africain se sont réunis pour mettre en lumière les réalités complexes de la vie des personnes aveugles en Afrique. À travers une série de panels, les participants ont ainsi donné voix à leurs rêves et à leurs espoirs visant à améliorer les conditions de vie des Africains atteints de cécité, tout en évoquant les obstacles déconcertants qu'ils doivent surmonter au quotidien. Ils ont également souligné que dans certaines zones rurales, l'accès limité à l'éducation et aux services de santé demeure un obstacle majeur, entravant le développement individuel et collectif des personnes aveugles, tandis que dans les zones urbaines, l'absence de moyens de transport accessibles rend la mobilité difficile, entravant l'accès à l'emploi et à l'épanouissement social. Malgré ces défis, les personnes aveugles d'Afrique continuent de nourrir des espoirs profonds pour un avenir meilleur, ont-ils assuré, soulignant l'importance d'une plus grande sensibilisation pour garantir leur pleine participation à la vie sociale et économique de leurs nations respectives. Approchée par la MAP, la ministre déléguée auprès du ministre de la Santé et des Affaires sociales du Gabon, Françoise Mbou Makaya, a affirmé que cette rencontre a permis un échange fructueux d'expérience et d'expertises entre les différents pays africains dans le domaine de développement des droits des personnes à besoins spécifiques, notamment celui des aveugles, mettant en avant l'importance d'une intégration harmonieuse et équitable des aveugles au sein de la société. La responsable gabonaise a qualifié le Maroc d' »exemplaire » pour ce qui est de la promotion des droits des personnes en situation de handicap, avec une attention particulière portée aux individus atteints de cécité. Le Gabon ambitionne de s'inspirer du modèle marocain en matière d'accompagnement des aveugles, a-t-elle confié, mettant l'accent sur la nécessité de développer des « modèles d'insertion des aveugles » dans la sphère politique et sociale à travers l'Afrique. Pour sa part, le président de l'association Vision Technologie Abdelaziz Ezzouhri, s'est félicité de la participation notoire des associations de la société civile œuvrant dans le domaine du handicap visuel aux côtés des investisseurs, afin de « faciliter la vie des personnes malvoyantes et aveugles au Maroc ». M. Ezzouhri a souligné l'importance des nouvelles technologies de l'information et de la communication dans la facilitation de la vie des personnes ayant un handicap visuel, abordant sa propre expérience en tant que malvoyant et le rôle des technologies dans son quotidien. En effet, il existe des outils technologiques destinés aux personnes aveugles et malvoyantes pour améliorer leur accès à l'information, a-t-il indiqué, expliquant que parmi ces innovations, les loupes électroniques permettent d'agrandir le texte imprimé sur une page en temps réel, offrant ainsi aux utilisateurs une vision plus claire et détaillée. Ces outils technologiques révolutionnaires sont devenus des ressources essentielles pour améliorer l'autonomie et l'inclusion des personnes aveugles et malvoyantes dans la société moderne, a dit M Ezzouhri. Placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette Assemblée générale (27-30 octobre), qui connaît la participation de 46 pays africains, reflète l'engagement constant du Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi, en faveur d'une « coopération Sud-Sud solidaire et agissante » et traduit la ferme détermination du Souverain à approfondir davantage les relations liant le Maroc et l'Afrique, notamment en ce qui concerne la garantie et la consolidation des droits des personnes à besoins spécifiques, en particulier celles ayant un handicap visuel.