L'Union Européenne (UE) intensifie sa vigilance envers les géants du numérique à la lumière du récent conflit entre Israël et le Hamas. Dans la mire cette fois-ci, la plateforme de partage vidéo populaire, TikTok. En effet, TikTok a été exhortée par Bruxelles à prendre des mesures plus strictes concernant la modération des « contenus illégaux » et des « fausses informations » liées à cette crise. Dans un courrier adressé au PDG de TikTok, Shou Zi Chew, le commissaire européen au Numérique, Thierry Breton, a clairement exprimé les préoccupations de l'UE. « Votre plateforme est utilisée de façon intensive par des enfants et adolescents. Vous avez une obligation particulière de les protéger des contenus violents« , a-t-il écrit. Le contexte de cette demande intervient après que Bruxelles a adressé des avertissements similaires à d'autres titans des réseaux sociaux tels que Meta et X (ex-Twitter), soulignant ainsi une tendance croissante à vouloir encadrer la manière dont les plateformes gèrent les contenus en temps de crise. LIRE AUSSI : Réunions de Marrakech: Bruxelles compte se renforcer en Afrique La lettre de Breton, qui a été rendue publique sur le réseau social Bluesky, pointe une faille majeure dans la sécurité des contenus de TikTok, spécifiquement liée à son jeune public. Les adolescents et enfants, étant des utilisateurs significatifs de la plateforme, sont ainsi particulièrement vulnérables à l'exposition de contenus violents ou trompeurs, ce qui renforce la nécessité d'une modération rigoureuse. L'UE semble ainsi adopter une approche proactive pour garantir que les géants de la tech adoptent des responsabilités accrues, surtout en période de tensions géopolitiques. La diffusion rapide de vidéos potentiellement erronées ou violentes peut non seulement perpétuer des idées fausses, mais aussi exacerber les tensions existantes.
