Les groupes parlementaires à la Chambre des représentants s'accordent sur l'importance de la mobilisation générale et de la mise en synergie des efforts des institutions législative et et exécutive pour surmonter les défis actuels. Les groupes parlementaires, de la majorité comme de l'opposition, ont relevé, dans des déclarations à la MAP à l'occasion de la nouvelle rentrée parlementaire, l'importance du rôle « d'accompagnateur et de facilitateur » de l'institution législative en cette conjoncture particulière qui coïncide avec le lancement de plusieurs chantiers, notamment le programme de reconstruction et de réhabilitation des régions touchées par le séisme d'Al-Haouz, conformément aux Hautes Instructions Royales appelant à l'adoption d'une gouvernance exemplaire dont les piliers sont la célérité et l'efficacité afin de faire de la mise à niveau générale des régions sinistrées un modèle de développement territorial intégré et équilibré. Pour le président du groupe du Rassemblement National des Indépendants à la Chambre des représentants (majorité), Mohamed Ghiat, « la conjoncture nationale liée à la gestion des effets du séisme qui a frappé plusieurs régions du Royaume interpelle l'ensemble des acteurs, dont l'institution législative, en raison des défis importants qui découlent de cette situation. M. Ghiat a, dans ce sens, souligné que le contexte de la nouvelle rentrée parlementaire est marqué par deux aspects fondamentaux, le premier lié à la gestion des répercussions du séisme et aux engagements du gouvernement dans le cadre de ce chantier, et le second concerne la poursuite du chantier de mise en œuvre de l'Etat social, en particulier le soutien aux familles pauvres et l'appui au logement, « ce qui requiert un accompagnement fort de la part de l'institution législative. L'objectif est que ce chantier soit mis en oeuvre avec l'efficacité, l'efficience et le sérieux prônés par Sa Majesté le Roi dans le dernier Discours Royal à l'occasion de la Fête du Trône », a-t-il expliqué. D'autres questions, et pas des moindres, figurent à l'ordre du jour de cette session législative, se rapportant notamment au secteur de la justice, en particulier la réforme du Code pénal et du Code de la procédure civile, ainsi que le chantier de révision du Code de la famille, a-t-il fait remarquer. Le Parlement marocain assume pleinement les missions qui sont les siennes a-t-il dit, notant que la majorité parlementaire « aborde cette session législative de manière cohérente et harmonieuse, en plaçant l'intérêt national au centre de ses préoccupations ». Lire aussi : Une rentrée parlementaire aux multiples enjeux législatifs De son côté, le président du groupe du Progrès et du socialisme à la Chambre des représentants, Rachid Hammouni, a estimé que l'agenda de la nouvelle rentrée parlementaire est bousculé par les répercussions du séisme d'Al-Haouz, soulignant que « la priorité des parlementaires et du gouvernement est de veiller à la mise en oeuvre optimale des Hautes Instructions Royales et des décisions clairvoyantes de Sa Majesté le Roi concernant le programme de reconstruction et de réhabilitation des régions touchées par cette catastrophe naturelle ». Il a, à cet égard, relevé que le Parti du progrès et du Socialisme (PPS) exercera, en tant que parti de l'opposition, sa mission de proposition et de contrôle du gouvernement, tout en s'engageant avec force dans le débat institutionnel nécessaire concernant les questions et les dossiers du Code de la famille, du Code pénal, de la procédure pénale, de la procédure civile, de la presse et de l'édition, ainsi que des sujets se rapport à l'art, à la créativité et à la culture. M. Hammouni a indiqué que son Parti veille à exercer une opposition constructive et responsable, faisant remarquer que la priorité du PPS consiste en « la défense inébranlable de l'intégrité territoriale du Royaume et du positionnement du Maroc sur l'échiquier régional, continental et international ». Il a, de même, mis l'accent sur l'engagement du PPS à poursuivre ses efforts pour la mise en place de mesures fortes, tangibles et à fort impact, tout en continuant à se pencher sur les questions sociales prioritaires. Pour sa part, le président du groupe Istiqlalien de l'Unité et de l'égalitarisme, Noureddine Mediane, a relevé que les enjeux se rapportant à cette session législative sont « très importants », notant que la priorité consiste en « la mobilisation générale pour surmonter les effets du séisme qui a frappé la région d'Al-Haouz, en particulier la deuxième phase liée à la reconstruction et à l'allègement des souffrances des habitants de ces régions à l'approche de l'hiver ». Il a ajouté que le Parlement est appelé à oeuvrer en étroite collaboration avec le gouvernement et l'ensemble des autorités publiques pour assurer une mise en œuvre optimale du programme de reconstruction et de réhabilitation des zones touchées par le séisme, pour lequel un budget exceptionnel de 120 milliards de dirhams sur cinq ans a été alloué, ciblant une population de plus de 4,2 millions de personnes, à travers un plan ambitieux et intégré pour le développement des régions du Grand Atlas par le biais de projets structurants. Dans le même ordre d'idées, le président du groupe socialiste – opposition Ittihadya (opposition), Abderrahim Chahid, a souligné que la nouvelle rentrée parlementaire intervient dans une conjoncture nationale et internationale exceptionnelle. Au niveau national, au regard de l'approche réussie adoptée par l'ensemble des composantes de l'Etat marocain sous la sage conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour la gestion des effets du séisme d'Al-Haouz, le Parlement est appelé à oeuvrer pour peaufiner et accélérer l'adoption des projets que le gouvernement présentera dans le cadre du programme de reconstruction et de réhabilitation générale des régions touchées. Quant au deuxième défi, selon M. Chahid, "il consiste en l'adoption de la loi de finances, qui s'accapare le débat public et politique en début de chaque année législative et que le gouvernement doit en faire un instrument pour concrétiser une série de projets structurants consacrant les bases de l'Etat social, loin de la logique comptable qui a prévalu dans l'élaboration des lois de finances pour les années 2022 et 2023, tout en adoptant une nouvelle approche favorisant les équilibres sociaux".