Une rencontre de sensibilisation autour du lancement de la nouvelle édition du programme d'appui aux primo-exportateurs a été organisée, mardi à Rabat, au profit des acteurs économiques de la région de Rabat-Salé-Kénitra, désireux de développer leur activité commerciale au niveau international. Tenue à l'initiative du ministère de l'Industrie et du Commerce, et de la chambre de commerce, d'industrie et des services (CCIS) de la région de Rabat-Salé-Kénitra, cette rencontre a pour objectif d'éclairer l'opinion publique, notamment les commerçants et artisans avec les dernières nouveautés relatives à cette nouvelle édition du programme d'appui aux primo-exportateurs. Ce programme, dont la mise en œuvre est assurée par le ministère de l'Industrie et du Commerce, consiste en un accompagnement sur mesure sur une période de trois ans, à travers un soutien financier et technique de l'Etat aux entreprises et aux coopératives de droit marocain qui ont un potentiel à l'export et désireuses de se lancer dans l'exportation ou d'en faire une activité régulière, a indiqué le président de la CCIS de Rabat-Salé-Kénitra, Hassan Sakhi. Dans un mot lu en son nom par Yassir Sebbar, vice-président de la chambre, M. Sakhi a souligné que ce programme vise également à améliorer la performance des entreprises et développer leur compétitivité au niveau des marchés étrangers, en plus de les encourager à exporter de nouveaux produits dans des marchés prometteurs à fort potentiel de croissance et de développement. Le Maroc, a-t-il poursuivi, a entrepris une politique visant à renforcer son tissu entrepreneurial dans l'économie mondiale, à travers la signature de plusieurs accords de libre échange qui permettent un accès préférentiel aux exportations marocaines en direction de l'Europe, les Etats-Unis et les pays arabes. Lire aussi : Tourisme : le secteur continue de fonctionner normalement (ONMT) Ces accords ont, en outre, permis au Royaume de devenir une plateforme régionale d'investissement, de production et d'exportation vers les marchés internationaux, a-t-il relevé, grâce à un arsenal juridique qui lui confère une crédibilité et fiabilité auprès des partenaires mondiaux. Cependant, des efforts doivent être consentis en vue d'améliorer l'exportation des produits marocains. Le Royaume compte quelque 6.500 entreprises exportatrices, a fait observer le directeur de la réglementation et de la défense commerciale à la direction générale du commerce au ministère de l'Industrie et du Commerce, Said Maghraoui, contre 70.000 entreprises en Turquie et 120.000 en Indonésie. M. Maghraoui a souligné l'importance d'inciter les entreprises qui n'exportent pas ou très peu à s'intéresser à l'export pour augmenter le nombre des entreprises exportatrices à 12.000 à l'horizon de l'année 2030, tel que recommandé par le Nouveau modèle de développement. Le programme d'appui aux primo-exportateurs repose sur un diagnostic de l'entreprise ainsi que la conception de sa stratégie export sur une période de 3 ans et sur un accès à des formations visant à acquérir des compétences et des outils dans les différentes thématiques du développement de l'export (marketing, finance, commercial, dédouanement, transport...). Il s'appuie également sur un soutien à la mise en œuvre de la stratégie de développement à l'export à travers une palette d'actions éligibles financées dans le cadre du programme, ainsi que sur un accompagnement sur mesure par des actions de coaching effectuées par des cabinets conseils à l'export. L'objectif étant d'augmenter le nombre d'entreprises engagées dans l'exportation et en faire des exemples à suivre dans l'avenir par d'autres entreprises non-exportatrices confrontées aux mêmes problématiques, et de permettre aux entreprises bénéficiaires de fonder leur présence dans les marchés étrangers sur des bases solides permises par la connaissance des forces et faiblesses de l'entreprise et des particularités des marchés cibles. De même que convertir 100 entreprises exportatrices occasionnelles et non exportatrices en entreprises exportatrices professionnelles et régulières, augmenter de 30% le chiffre d'affaires à l'export des entreprises exportatrices d'une manière sporadique à la clôture du programme, et pousser les entreprises non exportatrices à réaliser au moins 20% de leur chiffre d'affaires global à l'export à la clôture du programme. Ce programme vise aussi à permettre aux entreprises bénéficiaires d'accéder à certains moyens nécessaires à l'accès aux marchés cibles, en plus de faire profiter les entreprises bénéficiaires de l'expertise et des compétences des consultants nationaux en matière de développement et de promotion des exportations.