La rentrée scolaire au Maroc en 2023 se transforme en véritable casse-tête pour les parents qui doivent faire face à une envolée des prix des fournitures scolaires. Dans un contexte d'inflation économique mondiale, les ménages marocains se retrouvent confrontés à des dépenses de plus en plus élevées pour les articles indispensables à la scolarité de leurs enfants. Selon une récente étude du Haut-Commissariat au Plan (HCP) portant sur les dépenses des ménages pour la scolarisation de leurs enfants, plus de 61,5 % des foyers marocains ayant des enfants scolarisés ont dû allouer un budget moyen de 4 356 dirhams, soit 4,8 % de leurs revenus annuels, pour les fournitures scolaires, tous niveaux confondus. Ces dépenses sont en constante augmentation d'année en année, principalement dans l'enseignement privé. Cette année, les familles marocaines sont confrontées à une inflation sans précédent des coûts liés aux matériaux scolaires, en particulier les produits en papier. En raison du contexte économique mondial, ces derniers devraient connaître une hausse significative. De plus, 60,6 % des ménages estiment avoir vu leur situation financière se détériorer au cours des 12 derniers mois, tandis que seulement 3,3 % affirment qu'elle s'est améliorée. Outre les manuels scolaires, dont les prix sont restés stables l'année dernière grâce à une aide gouvernementale, les parents doivent également faire face à d'autres dépenses importantes telles que les activités parascolaires, les produits de dessin technique, les fournitures de papeterie et les vêtements scolaires. S'ajoutent à cela les coûts liés aux appareils électroniques et à la connectivité interne, indispensables dans un monde de plus en plus numérique. Cette situation place les parents dans une position délicate, les obligeant à jongler avec leur budget pour limiter les frais des fournitures scolaires. Certains doivent même faire des choix difficiles entre les articles obligatoires et les envies des enfants. De nombreux ménages se retrouvent ainsi sous pression financière, cherchant des solutions alternatives pour se procurer les fournitures nécessaires tout en respectant leurs limitations budgétaires. Risque de répétions de la crise entre gouvernement et enseignants En cette rentrée 2023, les associations de parents d'élèves demandent un dialogue pour éviter les conflits dans le secteur de l'éducation Face aux appels à la mobilisation de certains groupes éducatifs contre le projet de statut uniforme des employés du ministère de l'Education, les associations de parents d'élèves appellent à la négociation et au dialogue pour préserver l'intérêt des élèves et garantir la stabilité de l'année scolaire. Ces associations estiment que le bien-être des élèves doit être la priorité absolue et que les réformes prévues pour la prochaine année scolaire ne doivent pas être compromises par des grèves ou des manifestations qui pourraient perturber le déroulement des cours. Elles invitent donc les parties concernées à trouver un terrain d'entente sur les points litigieux du projet de statut uniforme, qui vise à harmoniser les conditions de travail et de rémunération des employés du ministère de l'Education. Ce projet, qui devrait être validé d'ici la fin du mois, fait l'objet d'une dernière séance de dialogue entre le ministère et les syndicats les plus représentatifs du secteur, sous la présidence du ministre Chakib Benmoussa. Il suscite toutefois la contestation de certains groupes éducatifs, qui menacent de poursuivre leur action jusqu'à ce que leurs revendications soient prises en compte.