La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a affirmé jeudi qu'elle « suit avec préoccupation croissante les développements en cours en République du Niger depuis le mercredi 26 juillet, marqués par le Communiqué N°1 de l'état-major des armées, annonçant la prise du pouvoir par le commandement militaire des Forces armées nigériennes ». « La CEDEAO rejette avec la plus grande vigueur ce Communiqué publié et condamne ce coup de force, qui est en violation totale des principes démocratiques qui fondent la gestion du pouvoir politique dans l'espace CEDEAO », souligne l'organisation ouest-africaine dans un communiqué. LIRE AUSSI : Afrique du Nord : la croissance économique prévue à 4,6% en 2023 (BAD) « La CEDEAO exige la libération immédiate du président Mohamed Bazoum qui reste le président légitime et légal du Niger reconnu par la CEDEAO », poursuit la même source. La CEDEAO réaffirme « sa ferme opposition à tout changement du pouvoir politique par des moyens anticonstitutionnels et exige le retour à l'ordre constitutionnel au Niger sans délai et sans condition », ajoute-t-on. Des militaires ont annoncé mercredi soir avoir renversé le régime du président Mohamed Bazoum, dans une déclaration lue à la télévision nationale à Niamey, au nom d'un Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). « Nous, forces de défense et de sécurité, réunis au sein du CNSP, avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez », celui du président Bazoum, a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane, qui était entouré de neuf autres militaires en tenue. Il a annoncé aussi la suspension de « toutes les institutions » et la fermeture des frontières terrestres et aériennes jusqu'à la stabilisation de la situation, en plus de l'instauration d'un couvre-feu jusqu'à nouvel ordre.