, grâce au programme national des déchets ménagers (PNDM), préparé par le secrétariat d'Etat chargé du développement durable et le ministère de l'Intérieur, a indiqué lundi la secrétaire d'Etat chargée du développement durable, Nezha El Ouafi. En réponse à une question orale à la chambre des représentants posée par le groupe Authenticité et modernité sur « la gestion et le traitement des déchets selon les normes internationales », Mme El Ouafi a précisé que le PNDM vise également à mettre en place des centres d'enfouissement et de valorisation des déchets ménagers et assimilés dans tous les centres urbains (100%) d'ici 2022. Le PNDM a aussi pour but de réhabiliter toutes les décharges non contrôlée d'ici 2022, généraliser les plans directeurs de gestion à toutes les préfectures et provinces du Royaume et de professionnaliser ce secteur, notamment à travers la gestion déléguée, a-t-elle ajouté. Le programme a également pour objectif de développer l'opération de tri, de recyclage et de valorisation des déchets par le biais de projets pilotes en vue d'atteindre un taux de recyclage de 30% en 2022, ainsi que de sensibiliser et former les acteurs principaux du domaine de la gestion des déchets, a-t-elle poursuivi. Ledit programme a permis essentiellement d'atteindre un taux de collecte professionnalisée des déchets dans les centres urbains de 85,2%, au lieu de 44% avant 2008, d'augmenter le taux de traitement des déchets au sein des décharges contrôlées à 60% au lieu de 10% avant 2008 et de créer 24 centres d'enfouissement et de valorisation des déchets, a relevé la secrétaire d'Etat. Dans le but de développer ce programme, un plan quinquennal (2017-2021) a été mis en place afin d'accélérer la cadence de réalisation des projets, en adoptant une programmation qui prend en considération l'état d'avancement des plans directeurs provinciaux et préfectoraux de gestion des déchets ménagers, a-t-elle précisé. Le département du Développement durable a aussi mobilisé, dès cette année, un budget spécial dédié au financement du soutien technique nécessaire à l'accompagnement des collectivités territoriales dans la mise en oeuvre de ce programme dans les plus brefs délais, et ce en les aidant lors de la préparation ou l'évaluation des dossiers d'appel d'offres et dans le suivi des projets, a-t-elle renchéri. En réponse à une question orale sur « les perspectives d'augmentation de la cadence du traitement des eaux usées », Mme El Ouafi a estimé que le Maroc a réalisé des progrès importants en matière d'assainissement liquide, à travers le Programme national d'assainissement liquide et le traitement des eaux usées en milieu urbain, réalisé en partenariat avec le ministère de l'Intérieur et le Secrétariat d'Etat chargé du Développement durable et qui concerne 330 villes et centres urbains avec un coût global de 50 milliards de dirhams. Et d'ajouter que ce programme vise, essentiellement, à augmenter le raccordement au réseau d'assainissement liquide à 80% en 2020 et 100% en 2030, à réduire de 60% le taux de pollution résultant des eaux usées d'ici 2020 et de 100% en 2030 et à augmenter le taux de traitement et de réutilisation des eaux usées à 50% d'ici 2020 et à 100% à l'horizon 2030. Grâce aux efforts déployés par les différents partenaires et intervenants, le PNDM a permis d'atteindre un raccordement de 75% au réseau d'assainissement liquide contre 70% avant 2005, d'augmenter le volume des eaux d'égouts traitées à 329,9 millions de mètres cube par an (44% du volume total) contre 8% en 2005 et de construire 118 stations d'épuration (contre 21 en 2005), en plus de 67 autres en cours de réalisation. S'agissant de la question orale relative à l' »élaboration de plans régionaux pour adopter l'économie verte », Mme El Ouafi a noté que son département a lancé une série d'études en vue d'élaborer des plans régionaux destinés à établir un diagnostic de l'état de l'environnement sur le plan régional, proposer des mesures susceptibles de protéger l'environnement régional, faire face aux effets des changements climatiques et d'encourager l'économie verte. Lancées en mai 2017 en collaboration avec les autorités locales, les collectivités territoriales, les départements ministériels, les instances publiques et les présidents de chambres professionnelles, les acteurs économiques et la société civile, ces études concernent les régions Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Marrakech-Safi et Casablanca-Settat, a-t-elle précisé, ajoutant qu'une étude concernant la région de Fès-Meknès sera lancée le 31 octobre. Elle a aussi annoncé le lancement, cette année, de plans de protection et de valorisation de l'environnement dans 4 autres régions: Rabat-Salé-Kénitra, Béni Mellal-Khénifra, l'Oriental et Darâa-Tafilelt. Quatre autres études seront lancées en 2018 et 2019 dans les régions de Souss-Massa, Laâyoune-Sakia El Hamra, Guelmim-Oued Noun et Dakhla-Oued Ed-Dahab, a ajouté la ministre.