L'information a été révélée par la Secrétaire d'Etat au développement durable devant les représentants de la nation sur la gestion et le traitement des déchets selon les normes internationales. Les détails. Le taux de collecte professionnalisée des déchets atteindrait 90% en 2022 et 100% à l'horizon 2030, grâce au programme national des déchets ménagers (PNDM) préparé par le secrétariat d'Etat chargé du développement durable et le ministère de l'Intérieur, a indiqué la semaine dernière la secrétaire d'Etat chargée du développement durable, Nezha El Ouafi, qui répondait à une question orale à la Chambre des représentants sur «la gestion et le traitement des déchets selon les normes internationales». Selon elle, le PNDM vise en fait plusieurs objectifs. Le programme permettra non seulement de mettre en place des centres d'enfouissement et de valorisation des déchets ménagers et assimilés dans tous les centres urbains sans exception d'ici 2022, mais il a aussi pour but de réhabiliter toutes les décharges non contrôlées d'ici 2022, de généraliser les plans directeurs de gestion à toutes les préfectures et provinces du royaume et de professionnaliser ce secteur, notamment à travers la gestion déléguée. À travers cette ouverture à des compétences extérieures, le programme a également pour objectif de développer l'opération de tri, de recyclage et de valorisation des déchets par le biais de projets pilotes en vue d'atteindre un taux de recyclage de 30% en 2022, ainsi que de sensibiliser et former les acteurs principaux du domaine de la gestion des déchets, a-t-elle poursuivi. S'agissant des avancées enregistrées par le PNDM, Nezha El Ouafi a souligné qu'il a permis d'atteindre un taux de collecte professionnalisée des déchets dans les centres urbains de 85,2%, au lieu de 44% avant 2008, d'augmenter le taux de traitement des déchets au sein des décharges contrôlées à 60% au lieu de 10% avant 2008 et de créer 24 centres d'enfouissement et de valorisation des déchets. Dans le but de développer ce programme, un plan quinquennal (2017-2021) a été mis en place afin d'accélérer la cadence de réalisation des projets en adoptant une programmation qui prenne en considération l'état d'avancement des plans directeurs provinciaux et préfectoraux de gestion des déchets ménagers, a-t-elle expliqué. Le département du Développement durable a aussi mobilisé, dès cette année, un budget spécial dédié au financement du soutien technique nécessaire à l'accompagnement des collectivités territoriales dans la mise en oeuvre de ce programme dans les plus brefs délais et ceci en les aidant lors de la préparation ou l'évaluation des dossiers d'appel d'offres et dans le suivi des projets, a-t-elle précisé. En réponse à une question orale sur «les perspectives d'augmentation de la cadence du traitement des eaux usées», Nezha El Ouafi a estimé que le Maroc a réalisé des progrès importants en matière d'assainissement liquide à travers le Programme national d'assainissement liquide et le traitement des eaux usées en milieu urbain (PNDL), réalisé en partenariat avec le ministère de l'Intérieur et le Secrétariat d'Etat chargé du développement durable qui concerne 330 villes et centres urbains avec un coût global de 50 MMDH. Et d'ajouter que ce programme vise essentiellement à augmenter le raccordement au réseau d'assainissement liquide à 80% en 2020 et 100% en 2030, à réduire de 60% le taux de pollution résultant des eaux usées d'ici 2020 et de 100% en 2030 et à augmenter le taux de traitement et de réutilisation des eaux usées à 50% d'ici 2020 et à 100% à l'horizon 2030. Grâce aux efforts déployés par les différents partenaires et intervenants, le PNDL a permis d'atteindre un raccordement de 75% au réseau d'assainissement liquide contre 70% avant 2005, d'augmenter le volume des eaux d'égouts traitées à 329,9 millions de m3 par an (44% du volume total) contre 8% en 2005 et de construire 118 stations d'épuration (contre 21 en 2005), en plus de 67 autres en cours de réalisation. S'agissant d'une question orale relative à l'«élaboration de plans régionaux pour adopter l'économie verte», Nezha El Ouafi a parlé de la série d'études que son département a lancé en vue d'élaborer des plans régionaux destinés à établir un diagnostic de l'état de l'environnement sur le plan régional, proposer des mesures susceptibles de protéger l'environnement régional, d'aider à faire face aux effets des changements climatiques et d'encourager l'économie verte. Lancées en mai 2017 en collaboration avec les autorités locales, les collectivités territoriales, les départements ministériels, les instances publiques et les présidents de chambres professionnelles, les acteurs économiques et la société civile, ces études concernent les régions Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Marrakech-Safi et Casablanca-Settat, a-t-elle précisé avant d'annoncer qu'une étude concernant la région de Fès-Meknès sera lancée le 31 octobre. La secrétaire d'Etat au développement durable a aussi révélé le lancement, cette année, de plans de protection et de valorisation de l'environnement dans 4 autres régions : Rabat-Salé-Kénitra, Béni Mellal-Khénifra, l'Oriental et Drâa-Tafilelt. Sans oublier quatre autres études qui seront lancées en 2018 et 2019 dans les régions de Souss-Massa, Laâyoune-Sakia El Hamra, Guelmim-Oued Noun et Dakhla-Oued Ed-Dahab.