Antigua-et-Barbuda a réaffirmé, devant les membres du Comité des 24 (C24) de l'ONU, son soutien au plan d'autonomie comme étant la « solution de compromis » pour résoudre le différend autour du Sahara marocain. Le plan présenté par le Maroc en 2007 « est conforme au droit international, à la Charte des Nations Unies et aux résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale de l'ONU », a souligné le représentant d'Antigua-et-Barbuda, Claxton Duberry, lors du séminaire régional du C24 pour le Pacifique qui se tient dans la ville indonésienne de Bali du 24 au 26 mai. Il a également mis en avant la dynamique internationale en faveur de l'initiative d'autonomie, qualifiée de sérieuse et crédible dans les résolutions successives du Conseil de sécurité depuis 2007, notant que plus de 100 pays apportent leur soutien à ce plan. Dans ce cadre, le diplomate a salué l'ouverture de 28 consulats généraux dans les villes de Laâyoune et Dakhla afin de tirer profit des opportunités économiques et sociales qu'offre le Sahara marocain en tant que hub de développement, de stabilité et de prospérité dans les régions de la Méditerranée, l'Atlantique et l'Afrique. M. Duberry a également indiqué que son pays salue les efforts de l'Envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara visant à faciliter la reprise du processus politique sous l'égide exclusive du chef de l'ONU, y compris ses deux visites à Rabat, aux camps de Tindouf en Algérie, Alger et Nouakchott, ainsi que les consultations bilatérales informelles qu'il a tenues, en mars dernier à New York, avec l'Algérie, le Maroc, la Mauritanie et le "polisario". Il a, dans ce sens, appelé l'Algérie, le Maroc, la Mauritanie et le +polisario+ à rester engagés dans le processus politique dans l'optique d'aboutir à une solution politique réaliste, pragmatique durable et de compromis à ce différend régional autour du Sahara marocain tel que mandaté par le Conseil de sécurité. Lire aussi : C24: Ghalla Bahiya souligne le soutien international grandissant à la marocanité du Sahara Il a, dans ce cadre, appelé à la reprise du processus des tables rondes dans le même format et avec les quatre participants, à savoir le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le "polisario", et ce conformément à la résolution 2654 du Conseil de sécurité. Par la même occasion, le diplomate a salué le plein respect par le Maroc du cessez-le-feu et sa coopération entière et continue avec la MINURSO, tout en appelant les autres parties à revenir au cessez-le-feu car la sécurité et la stabilité de toute la région sont en jeu, et à cesser toutes les entraves à la liberté de mouvement de la mission onusienne. Evoquant les réalisations "substantielles" du Maroc dans le domaine des droits de l'homme qui ont été saluées dans les résolutions du Conseil de sécurité, y compris la résolution 2654, il a cité le renforcement du rôle des commissions régionales du Conseil national des droits de l'homme à Laâyoune et Dakhla, outre la coopération bilatérale avec le Haut-Commissariat aux droits de l'homme, les organes conventionnels et les procédures spéciales du Conseil des droits de l'homme. Le diplomate a, en outre, salué la dynamique de développement socio-économique en cours au Sahara marocain, à la faveur des investissements et projets mis en oeuvre dans le cadre du Nouveau modèle de développement des provinces du Sud, lancé en 2015, soulignant que cette initiative a grandement contribué à l'autonomisation des populations et à l'amélioration des indices de développement humain dans la région. Le représentant d'Antigua-et-Barbuda a, par ailleurs, indiqué que son pays réitère sa "profonde préoccupation" vis-à-vis de la situation des populations dans les camps de Tindouf, en particulier les femmes et les enfants, tout en dénonçant les violations de leurs droits fondamentaux. Dans ce contexte, il a insisté sur la nécessité de procéder à leur enregistrement conformément au droit international humanitaire, au mandat du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, aux recommandations du Secrétaire général et à toutes les résolutions du Conseil de sécurité depuis 2011, y compris la résolution 2654.