La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a indiqué, mercredi, que les récentes tensions autour du secteur bancaire engendrent de « nouveaux risques » pour l'économie. Les turbulences financières liées aux récentes défaillances de plusieurs banques ont engendré de « nouveaux risques à la baisse » pour l'économie, a déclaré Mme Lagarde lors d'un forum à Francfort. Le scénario de l'institution d'un retour de l'inflation vers 2% en 2025, s'il se confirme, montre qu'il y a « du chemin à parcourir pour contenir les pressions inflationnistes », a-t-elle poursuivi, notant que face à des chocs qui s'accumulent et à une géopolitique changeante, le degré d'incertitude devrait rester élevé. Lire aussi : Zone euro : Le système bancaire est « résilient », avec des « niveaux solides » de liquidités (BCE) Le pari d'un retour à la stabilité des prix, définie par un taux d'inflation de 2% à moyen terme, est encore loin d'être gagné. Les tensions sur les prix « se sont répandues » avec une inflation « sous-jacente », excluant les secteurs de l'énergie et de l'alimentation, qui oscille actuellement « entre 4 et 8% », selon Mme Lagarde. Selon elle, il était donc nécessaire de porter les taux à des niveaux « suffisamment restrictifs, afin de freiner la demande ». Ce processus « ne commence à prendre effet que maintenant », a-t-elle souligné. La BCE a remonté ses taux d'intérêt à une vitesse inédite, les relevant de 350 points de base depuis juillet dernier, pour tenter de contenir une inflation ayant atteint un pic supérieur à 10% en octobre, dans le sillage de la guerre en Ukraine.