Le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et la société civile, Porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a souligné, dimanche à Salé, la nécessité de mettre en place cinq actions essentielles pour promouvoir les mécanismes de la démocratie participative, lors de la clôture des travaux de la première phase d'un programme de formation sur la démocratie participative. Intervenant à cette occasion, M. El Khalfi, a indiqué que ces mesures concernent un programme de formation destiné à 1.200 acteurs associatifs à l'échelle nationale, bénéficiant à environ 30 associations de chaque région, afin de renforcer leurs compétences dans le domaine de la démocratie participative (de la préparation et l'élaboration au plaidoyer auprès des autorités publiques compétentes), ainsi que des rencontres régionales avec des acteurs de la société civile pour la consultation, le renforcement des compétences et l'échange d'expertise et d'expériences. Le ministre a fait savoir que ces mesures comprennent également la valorisation grâce au lancement du Prix de la société civile pour évaluer les réalisations des associations, encourager les innovations et les initiatives réussies et œuvrer au lancement d'une plateforme de formation numérique intégrée pour les associations. Ces mesures concernent également les mécanismes de financement efficace et transparent fondé sur l'égalité des chances, dans ce cadre le ministère a procédé, au cours de cette année, à la présentation d'un premier rapport sur le partenariat entre l'Etat et les associations, en parallèle avec le développement d'un portail de partenariat afin de permettre aux associations d'accéder aux informations sur le financement public. « Le véritable succès de toutes les initiatives réalisées par les associations dans le cadre de la démocratie participative ne peut être mesuré que par l'impact tangible et positif que ces actions pourront avoir sur la vie des citoyens », a estimé le ministre. Il a également souligné l'importance de la démocratie participative en tant que mécanisme, créer par l'homme pour être à l'écoute de ceux qui travaillent sur le terrain, ceux qui ont le pouvoir de proposition et ceux se trouvent dans les régions éloignées, rappelant que la Constitution 2011 a mis en place de nouveaux mécanismes directs pour la démocratie participative telles les pétitions et les mécanismes consultatifs associés à la consultation publique, ainsi que les mécanismes de participation dans de nombreuses institutions et instances. Cette édition, organisée les 06, 07 et 08 octobre, en parallèle à Tanger, a connu la participation de 30 associations de différentes préfectures et provinces de la région de Rabat-Salé-Kénitra et ont bénéficié de présentations axées principalement sur le cadre conceptuel et constitutionnel de la démocratie participative et ses mécanismes à l'échelle nationale et au niveau des collectivités territoriales. Ont participé également les représentants des associations à des ateliers de formation autour de l'élaboration d'une pétition à l'échelle nationale et locale, des demandes de législation et de la stratégie de plaidoyer, ainsi que des mécanismes de participation pour le dialogue et la consultation élaborés par le législateur au niveau des conseils des collectivités territoriales. Cette édition a été l'occasion de renforcer les capacités des associations et les qualifier pour activer la démocratie participative, d'où l'interaction des participants avec les différentes sections du programme. Les ateliers de formations ont mis en avant les différentes questions et problématiques auxquels sont confrontées les associations et les citoyens lors de leur pratique des droits associés à la démocratie participative. La clôture du programme a été marquée par la distribution de certificats de participation aux bénéficiaires qui ont appelé à l'intensification des programmes de formation au profit des acteurs associatifs.