Le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et la société civile, Porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a annoncé, mardi à Salé, le lancement vendredi prochain d'un programme de formation dédié au renforcement des capacités des associations dans le domaine de la démocratie participative, au titre de l'année 2017. M. El Khalfi a souligné, à l'ouverture d'une journée d'étude organisée par le ministère, en partenariat avec la commune de Salé, sous le signe « Les moyens de faire réussir les mécanismes de démocratie participative », que les rencontres qui seront tenues du 06 octobre au 5 novembre prochain, concerneront les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra (6 au 8 octobre), les régions de Dakhla Oued Eddahab, Laâyoune-Sakia El Hamra et Guelmim-Oued Noun (20 au 22 octobre), les régions de Béni Mellal-Khénifra, Marrakech-Safi, Souss-Massa (27 au 29 octobre), ainsi que les régions de l'Oriental, Drâa-Tafilalet et Fès-Meknès (3 au 5 novembre). Il a, dans ce sens, indiqué que ce programme vise à contribuer au renforcement des capacités des associations, en tant que partenaire stratégique dans la mise en œuvre de la démocratie participative, à même de permettre aux participants de se doter de connaissances théoriques d'ordre juridique et institutionnel ayant trait à la démocratie participative, outre l'amélioration des compétences des participants en matière de plaidoirie auprès des autorités publiques. Placé sous le thème « la formation, l'écoute et le développement », ce programme portera sur différents sujets dont la démocratie participative, les disparités sociales, la lutte contre l'analphabétisme, la problématique culturelle, l'information et la cause nationale, afin d'aboutir à des recommandations et de conclure des partenariats fructueux, a ajouté M. El Khalfi. Après avoir mis l'accent sur la dynamique qu'a connue la société civile durant les deux dernières décennies, le ministre a relevé que le programme gouvernemental 2017-2021 propose plusieurs mécanismes pour soutenir les organisations de la société civile, notamment l'amélioration des ressources financières, le développement des partenariats publics pour un accès équitable et transparent au financement public, selon des critères référentiels clairs, outre la mise en œuvre de nouveaux textes législatifs et lois organiques, visant à garantir une participation efficace des citoyens et des associations de la société civile dans la gestion de la chose publique. Il a, dans ce cadre, fait savoir que la réussite du chantier de la démocratie participative requiert une implication collective et une sensibilisation à l'importance de ce processus dans le renforcement du système démocratique et sociétal, notant que le renforcement de la société civile, fondée sur la participation citoyenne et pluralistes, la bonne gouvernance et la reddition des comptes, nécessite notamment la consolidation de ses compétences. Pour sa part, le Wali, Directeur Général des Collectivités Locales, Khalid Safir, a indiqué que le Maroc a pu, depuis la fin du dernier siècle, mettre en place les socles d'une démocratie efficace, garantissant le droit politique et constitutionnel, à travers la consolidation du processus démocratique et institutionnel. Le Maroc vit un important changement depuis l'adoption de la Constitution de 2011, basée sur le développement local intégré et durable et sur le renforcement du rôle des élus dans la gestion de la chose locale, de nature à permettre aux citoyens et aux associations de la société civile une participation dans le développement, l'élaboration et le suivi des politiques publiques, à travers le lancement de mécanismes participatifs du dialogue, a-t-il estimé. De son côté, le président du Conseil de la région de RabatSaléKénitra, Abdessamad Sekkal, a fait savoir que la région a accordé une importance particulière à l'association de la société civile et à la création d'instances consultatives, comme stipulé par la loi marocaine, tout en garantissant une représentativité équitable des sept provinces de cette région. Même son de cloche chez le président de la commune de Salé, Jamaâ Mouâtassim, qui a noté qu'au niveau des cinq Conseils d'arrondissement de la région, il a été procédé à la création de commissions locales de concertation, rassemblant différents acteurs au niveau de l'arrondissement afin de faire un diagnostic commun et continu des besoins de la population, de proposer des projets et de contribuer au suivi de leur exécution et à l'évaluation de leurs résultats, dans le cadre des groupes de travail thématiques. Ainsi, il a affirmé que la commune de Salé a pu dans le cadre d'une approche participative élargie, impliquer la population locale, les associations et les régions concernées, dans les différentes étapes d'élaboration du projet de son programme d'action, via des ateliers organisés par la commune et les arrondissements. Lors de cette journée d'étude, deux conventions de partenariat ont été également signées, la première entre le ministère délégué chargé des relations avec le Parlement et la société civile, la commune de Salé et le centre de développement local de la ville, tandis que la seconde a été signée entre le ministère, la commune de Salé et la Fondation Fkih Tétouani pour la science, la littérature et les œuvres sociales, dans le cadre de la démocratie participative. Les travaux de cette journée ont été axés notamment sur le cadre juridique des mécanismes participatifs du dialogue et de concertation au niveau territorial et sur la présentation des expériences des instances consultatives territoriales et des expériences relatives à la mise en œuvre du mécanisme de présentation des pétitions aux Conseils territoriaux. Cette journée d'étude vise notamment à définir les mécanismes de la démocratie participative, à engager une réflexion commune sur les obstacles et les défis posés et les moyens d'y faire face, ainsi que sur la proposition des formes de coopération et de coordination possibles entre les différentes régions actives dans le domaine de la démocratie participative.