Le président sénégalais, Macky Sall, a invité, jeudi à Goudomp (sud), ses « frères » du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) à « enterrer définitivement la hache de guerre et à travailler résolument vers le dépôt des armes ». « Je voudrais, à partir de cette tribune, renouveler mon appel à mes frères du MFDC à enterrer définitivement la hache de guerre et à travailler résolument vers le dépôt des armes », a déclaré Macky Sall dans le cadre de sa tournée économique effectuée dans la région de Sédhiou, dont le quatrième jour est consacré au département de Goudomp. Devant une foule nombreuse, au cœur du Balantacouda, localité frontalière avec la région de Ziguinchor et considérée comme l'épicentre du conflit casamançais, Macky Sall s'est « engagé à accompagner ses frères du MFDC dans la réinsertion et dans le développement de tout le territoire de la Casamance », rapporte l'agence de presse sénégalaise APS. Le chef de l'Etat a salué par la même occasion le travail des forces de défense et de sécurité dans la « défense du sanctuaire national ». Il a aussi loué le travail de son homologue bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló pour son implication dans le processus de paix dans la partie méridionale du pays, ajoute l'APS. A rappeler que l'Etat du Sénégal avait signé le 4 août 2022, un accord de paix avec César Atoute Badiate, à la tête d'une faction du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), la rébellion opérant depuis une quarantaine d'années dans la partie méridionale du Sénégal, incluant les régions de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou. Aux termes de cet accord signé à Bissau, capitale de l'une des deux Guinées, les rebelles signataires s'engagent à déposer les armes et à œuvrer pour le retour définitif de la paix dans la région. Les pouvoirs publics sénégalais ont fait du retour définitif de paix en Casamance l'une de leurs priorités, mais jusqu'à l'annonce de cet accord de paix, les tractations pour un règlement du conflit n'avaient pas abouti à un accord définitif, la faute notamment à des divisions au sein du MFDC, fait noter l'agence sénégalaise. Le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) mène un conflit dit de basse intensité depuis 1982, un conflit resté latent jusqu'aux dernières offensives majeures lancée par l'armée sénégalaise contre les rebelles, relève la même source, notant que ces offensives avaient permis de démanteler les bases de la rébellion situées au sud et vers la frontière avec la Gambie.