La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes, jeudi, de renoncer à une partie de leurs vols, mardi 7 et mercredi 8 mars, en raison du préavis de grève national contre la réforme des retraites relayé par plusieurs syndicats de contrôleurs aériens. Dans le détail, un vol sur cinq sera annulé à Paris Charles-de-Gaulle, et 30% seront annulés dans les aéroports de Paris-Orly, Beauvais, Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice et Toulouse. En dépit de la mise en place d'un service minimum et la réduction préventive du trafic demandée, l'administration prévoit « des perturbations et des retards ». La DGAC invite les passagers qui le peuvent « à reporter leur voyage et à s'informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l'état de leur vol ». Ces perturbations s'inscrivent dans le cadre d'un mouvement national interprofessionnel de grève pour protester contre la réforme des retraites portée par le gouvernement et qui prévoit notamment le recul de l'âge de départ de 62 ans à 64 ans. Appelant pour la première fois à durcir le ton face à un gouvernement sourd aux revendications de la rue, les huit principaux syndicats français ont réaffirmé la semaine dernière leur volonté de « mettre la France à l'arrêt » le 7 mars si le gouvernement ne retire pas son projet de réforme des retraites, promettant de faire de cette date la plus importante journée de grèves et de manifestations depuis la première, le 19 janvier dernier. La réforme des retraites, qui a été approuvée mardi par la commission des affaires sociales du Sénat, en y retenant plusieurs amendements, sera examinée dans sa globalité dans l'Hémicycle à compter de jeudi, avec une date butoir fixée au 12 mars. Le cours du débat sera ainsi marqué par une sixième journée de mobilisation nationale contre la réforme (7 mars), après celles des 19 et 31 janvier et des 7, 11 et 16 février. La dernière journée de manifestations a réuni quelque 440.000 participants en France selon le ministère de l'Intérieur, alors que les syndicats ont dénombré 1,3 million de personnes.