Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a plaidé, lundi, pour des actions concrètes afin de relever les défis actuels et réaliser les Objectifs de développement durable (ODD). Présentant les grandes lignes de « Notre programme commun » devant l'Assemblée générale de l'ONU, M. Guterres a annoncé qu'il va décliner au cours de l'année 11 priorités, incluant un renouveau du maintien de la paix, une réforme de la finance internationale et un renforcement de l'expertise de l'ONU, afin de réussir les ODD et adapter la communauté internationale aux défis à venir. Par la même occasion, il s'est félicité des importants progrès accomplis par l'ONU et ses Etats membres au cours des 18 mois qui se sont écoulés depuis la publication du rapport sur "Notre programme commun". Il a cité, à ce propos, l'avancée sur les pertes et les dommages climatiques, la reconnaissance du droit à un environnement propre, sain et durable, le Sommet sur la transformation de l'éducation, l'Accélérateur mondial pour l'emploi et la protection sociale, et la création d'un Bureau des Nations Unies pour la jeunesse comme autant d'étapes importantes. Le haut responsable onusien a toutefois reconnu la nécessité "d'aller plus loin et plus profondément", notant que sur le climat, les conflits, les inégalités, l'insécurité alimentaire, les armes nucléaires, le monde est une "situation plus instable que jamais". "Nos mécanismes collectifs de résolution de problèmes, les formes actuelles de gouvernance multilatérales, conçues pour une époque révolue, ne sont manifestement pas adaptées au monde complexe, interconnecté, en mutation rapide et dangereuse d'aujourd'hui", a-t-il déploré, en insistant sur l'urgence de faire passer les recommandations de "Notre programme commun", "des idées à l'action – de l'abstrait au concret, afin de dynamiser le Programme 2030 et muer les objectifs de développement durable en une réalité dans la vie des gens partout dans le monde". Misant sur le Sommet des ODD en septembre prochain, le chef de l'ONU a rappelé que le Sommet devra reconnaître les changements profonds nécessaires, hiérarchiser et mobiliser les investissements, inclure des mesures visant à garantir que les systèmes internationaux relatifs à la finance, au commerce, à la dette et à la technologie fonctionnent pour les pays en développement. Il a par ailleurs réitéré son appel au pays du G20 d'une relance mondiale des ODD d'au moins 500 milliards de dollars par an pour soutenir les pays du Sud, d'ici le Sommet sur les ODD.