D'après Maghreb-Intelligence, beaucoup de bruit aurait été fait ces derniers jours autour du possible rachat de la BMCI, filiale du groupe français BNP Paribas, par le géant marocain Attijariwafa Bank. Et pour cause, le lancement par la BMCI d'obligations subordonnées perpétuelles assorties de clauses d'absorption de pertes et de paiement des intérêts, pour un montant de 750 millions de dirhams entre le 23 et le 15 février, a surpris un grand nombre d'experts. Une action qui soulève beaucoup de questions, tant la filiale de BNP Paribas paraît plutôt en bonne santé financière. En faisant appel à un mécanisme souvent utilisé par les banques souffrant d'un manque de fonds propres, on peut se demander quel est l'agenda du top management de BNP Paribas ? Maghreb-Intelligence aurait appris de sources "bien informées", qu'il s'agirait en réalité d'une opération visant à rendre l'action BMCI plus attractive à la bourse de Casablanca en vue "d'une préparation à la vente de la banque". Se séparant de la plupart de ses filiales peu rentables où implantées dans des pays où elle n'est plus compétitive depuis quelques années, cette opération rentrerait dans la ligne d'action du groupe bancaire français. Toujours selon les sources de Maghreb-Intelligence, Attijariwafa Bank aurait la BMCI dans son viseur depuis plusieurs années et la nomination en novembre 2022 de Hicham Seffa à la direction de la BMCI en serait un deuxième signal. Ayant accompli le plus grand de sa carrière au sein du groupe Al Mada, on peut imaginer que sa nouvelle position faciliterait le dialogue entre les deux entreprises, si l'éventuel rachat venait à être confirmé.