Le géant du commerce en ligne Amazon a annoncé jeudi la suppression de plus de 18.000 emplois dans le cadre de son plan de licenciement imposé par « l'incertitude économique ». Dans une note aux employés, le directeur général de l'entreprise basée à Seattle, Andy Jassy, a indiqué que les suppressions d'emplois, qui représentent environ 6% de l'effectif total du géant du commerce en ligne, concernent les divisions de vente en ligne et les ressources humaines, y compris en Europe. Les salariés concernés ou représentants des salariés dans le Vieux continent seront avertis à partir du 18 janvier, a ajouté le dirigeant, qui évoque « l'incertitude économique » et le « rythme rapide des recrutements effectués ces dernières années ». La décision d'Amazon intervient dans un contexte de réductions d'emplois parmi les grands groupes technologiques américains. Meta, la maison-mère de Facebook, a procédé l'année dernière à la suppression de 11.000 emplois. Mercredi, le fabricant américain de logiciels Salesforce a quant à lui annoncé la suppression de 10% de ses effectifs dans le monde. Selon le site spécialisé « Layoffs.fyi », basé à San Francisco, les entreprises s'activant dans le secteur des nouvelles technologies ont procédé à des licenciements massifs en 2022 pénalisées par une inflation galopante et des taux d'intérêt élevés. Ces compagnies ont licencié des travailleurs au rythme le plus rapide depuis que la pandémie du Covid-19 a ébranlé l'économie mondiale en 2020. Au total, plus de 150.000 emplois dans le secteur des technologies ont été supprimés au titre de l'année 2022, précise la même source, relevant que ce chiffre est supérieur à celui enregistré en pleine crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19 (95.000 postes en 2020 et 2021).