L'ancien président américain Donald Trump a exhorté mercredi les républicains à soutenir l'élection de Kevin McCarthy à la présidence de la Chambre des représentants. Les membres de la chambre basse du Congrès ont voté mardi, à trois reprises, sans parvenir à élire leur président, une première depuis 1923, en raison de profondes divisions au sein des républicains. M. McCarthy n'a pas réussi à recueillir les 218 votes nécessaires pour être élu président, 20 de ses collègues ultraconservateurs ayant opté pour d'autres candidats. « De très bonnes conversations ont eu lieu hier soir, et il est maintenant temps pour tous nos grands membres de la Chambre républicaine de voter pour Kevin, de conclure l'accord et de remporter la victoire », a écrit M. Trump dans un message sur « Truth Social » mercredi. « Républicains, ne transformez pas un grand triomphe en une défaite géante et embarrassante. Il est temps de célébrer, vous le méritez. Kevin McCarthy fera du bon travail, peut-être même un excellent travail », a ajouté l'ancien locataire de la Maison Blanche, qui a déjà annoncé sa candidature pour l'élection présidentielle de 2024. La Chambre des représentants se réunit ce mercredi pour à nouveau reprendre le vote pour l'élection de son prochain président. Kevin McCarthy fait face à une fronde de la part d'une vingtaine d'élus de son parti qui ont rejeté sa candidature, l'empêchant de recueillir les 218 voix nécessaires pour succéder à la démocrate Nancy Pelosi au poste clé de « speaker ». Dans un revers pour le Grand Old Party, qui a remporté la majorité à la Chambre des représentants lors des dernières élections de mi-mandat, les trois tours de vote ont vu une avancée du représentant démocrate de l'Etat de New York, Hakeem Jeffries, qui a obtenu l'appui en bloc des 212 élus de son parti. Il s'agit d'une première place strictement symbolique puisque M. Jeffries ne peut pas espérer récolter les voix nécessaires pour l'emporter, les démocrates étant minoritaires à la chambre basse du Congrès. Les nouvelles divisions affichées lors de ce vote fragilisent davantage le parti qui a échoué à sécuriser « la vague » anticipée avant les élections de mi-mandat, et compliquent ses promesses de rendre la vie dure au locataire de la Maison Blanche durant les deux dernières années de son mandat.