Promouvoir l'inclusion commerciale requiert la mise en place de nouvelles règles pour le commerce digital, a indiqué, mercredi à Marrakech, la Directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala. Dans une allocution lue en son nom par le responsable des partenariats et de la sensibilisation des parlementaires à l'OMC, Said El Hachimi, à l'occasion de la première édition du Forum parlementaire économique pour la région euro-méditerranéenne et du Golfe, Mme Okonjo-Iweala a souligné la nécessité de favoriser une plus grande inclusion à travers de nouvelles règles pour le commerce digital, permettant à davantage de femmes et de micro, petites et moyennes entreprises d'accéder aux marchés internationaux. Lors de cette session constitutive du Forum, initiée par la Chambre des conseillers du Royaume du Maroc et l'Assemblée Parlementaire de la Méditerranée (APM), la responsable de l'OMC a fait savoir que les défis auxquelles est confronté le système commercial multilatéral nécessitent d'œuvrer pour des règles du jeu équitables à l'OMC, en encourageant la transparence. Elle a, en outre, mis en avant l'importance du commerce pour l'accès à la nourriture, en particulier dans les pays où l'eau et les terres arables sont insuffisantes, faisant observer qu'en cette période de hausse des prix alimentaires et de l'énergie, le commerce joue un rôle important pour que ces denrées soient accessibles et abordables. Lire aussi : Ouverture à Marrakech du 1er Forum parlementaire économique pour la région euro-méditerranéenne et du Golfe « Nous pouvons tirer parti du commerce pour la construction d'économies plus vertes et la création de meilleurs emplois, et nous pouvons aussi remédier aux lacunes qui semblent affaiblir le système commercial multilatéral », a-t-elle dit. Selon elle, le commerce est également un élément essentiel et une réponse juste et ambitieuse au changement climatique, car il est vital pour diffuser les technologies vertes, réduire le coût de l'objectif net zéro et aider les pays à en atténuer les effets et à s'y adapter. Mme Okonjo-Iweala a également souligné le rôle du commerce qui apporte des solutions, notant que l'OMC pourrait, tout de même, faire beaucoup plus pour la stabilité mondiale et le commerce pacifique. Face à ces défis, a-t-elle soutenu, une réponse qui gagne actuellement du terrain est le re-shoring, le friend-shoring, dont l'idée est de pouvoir délocaliser les chaînes d'approvisionnement, appelant, à cet égard, à plus de conscience en matière de risques de fragmentation qui serait économiquement coûteuse pour toutes les économies. Les travaux de la première édition (session constitutive) du Forum parlementaire économique pour la région euro-méditerranéenne et du Golfe, initiée par la Chambre des conseillers du Royaume du Maroc et l'Assemblée Parlementaire de la Méditerranée (APM), se sont ouverts mercredi à Marrakech. La cérémonie d'ouverture a été marquée par la présence notamment du ministre délégué chargé des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, du président de la Chambre des conseillers, Enaam Mayara, également président de l'Association des Sénats, Chouras et Conseils équivalents d'Afrique et du Monde arabe, du président de l'APM, Pedro Roque et du président du Parlement panafricain, Fortune Zenaphia Charumbira. Cette rencontre de haut niveau, à laquelle participent des parlementaires venant de plus de 30 pays ainsi que des responsables gouvernementaux, des acteurs des secteurs public et privé, des universitaires, des experts, des hommes d'affaires et des représentants de la société civile, se veut l'occasion de renforcer la coopération entre les deux espaces géographiques et d'intensifier les efforts à même de relever ensemble les défis communs, à leur tête la croissance économique et la préservation de la paix et de la sécurité dans la région.