La France a porté, jeudi, le niveau de risque de la grippe aviaire de « modéré » à « élevé » sur l'ensemble du territoire métropolitain, selon un arrêté publié au Journal officiel, relayé par les médias. En passant à ce niveau d'alerte, les éleveurs sont contraints de confiner leurs volailles. Les principales régions de production, la Bretagne et le Pays de la Loire, ainsi que le département des Deux-Sèvres, étaient déjà soumis à cette obligation depuis la mi-octobre mais l'épizootie a continué de se propager ces derniers jours. La situation sanitaire au regard de l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) s'est dégradée ces dernières semaines, prévient le ministère de l'Agriculture sur son site Internet, ajoutant que le nombre de cas d'influenza aviaire en élevage et dans la faune sauvage est en « forte augmentation » en France métropolitaine. À la date du 8 novembre, 49 foyers en élevage ont été confirmés depuis le 1er août dernier, précise la même source. Lire aussi : Santé : Pfizer et BioNTech testent un vaccin combiné ciblant Covid et grippe D'ordinaire, les crises liées à la grippe aviaire restent globalement circonscrites au Sud-Ouest, en particulier aux élevages de canards destinés à la production de foie gras. Le ministère avait fait état, en février dernier, de l'abattage de quelque 16 millions de volailles en France, un record sur le territoire, depuis le début de l'épizootie de grippe aviaire en novembre 2021, Transportée par des oiseaux migrateurs venant d'Asie, l'influenza aviaire commence généralement à se développer en octobre en Europe et se poursuit jusqu'au mois d'avril. Mais pour la première fois l'année dernière, les oiseaux sauvages ont contaminé des élevages lors de la remontée de leur migration des pays du Sud, ce qui a entraîné une deuxième vague.