Le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé, vendredi à Astana, que l'opération de mobilisation partielle visant à recruter près de 300.000 appelés prendra fin dans deux semaines. « Je pense que toutes les activités de mobilisation seront terminées d'ici environ deux semaines« , a-t-il annoncé lors d'une conférence de presse, à l'issue d'un sommet régional à Astana, capitale du Kazakhstan. « A ce jour, 222.000 hommes sur environ 300.000 ont été appelés au service militaire« , a poursuivi M. Poutine, jugeant qu'il n'était pas nécessaire d'étendre l'opération de mobilisation partielle dans un avenir prévisible. Le chef d'Etat russe a toutefois reconnu que des erreurs avaient été commises lors de l'enregistrement des appelés à l'opération de mobilisation partielle, annoncée le 21 septembre dernier, ajoutant que la base de données des appelés a été mise à jour. S'agissant de l'opération spéciale en Ukraine, M. Poutine a relevé que »la Russie ne souhaite pas détruire l'Ukraine en tant qu'Etat ». « Notre objectif n'est pas de détruire toute l'Ukraine« , a-t-il tenu à souligner, précisant que « dans l'immédiat, il n'y a pas la nécessité de frappes massives. Actuellement, il y a d'autres objectifs. Pour l'instant. Après on verra ». Le président russe a averti que toute décision de déployer des troupes de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) en Ukraine pourrait conduire à une catastrophe mondiale. Réagissant à une récente déclaration de l'OTAN, selon laquelle la victoire de la Russie dans le conflit en Ukraine signera une défaite de l'organisation, M. Poutine a noté que « le déploiement de troupes pour un affrontement direct avec l'armée russe est une étape très dangereuse qui pourrait conduire à une catastrophe mondiale« . Lundi et mardi derniers, les forces russes ont mené des frappes massives qui avaient touché des infrastructures essentielles ukrainiennes en représailles à l'explosion, qui a détruit en partie le pont russe de Crimée.