Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit en urgence lundi après-midi pour discuter de la situation à Gaza, au lendemain d'une trêve entre le Jihad islamique et Israël après trois jours de conflit meurtrier. La Chine, qui préside le Conseil de sécurité au mois d'août, avait annoncé cette réunion d'urgence samedi, l'ambassadeur Zhang Jun se disant « très inquiet de la situation à Gaza ». La trêve est entrée en vigueur à 23h30 locales dimanche et négociée par l'Egypte, intermédiaire historique entre Israël et les groupes armés palestiniens, mais les deux belligérants ont toutefois indiqué se réserver le droit de répondre en cas de violation par l'autre partie. L'armée israélienne a présenté son opération lancée vendredi comme une « attaque préventive » contre le Jihad islamique, au cours de laquelle ses principaux chefs militaires à Gaza, Tayssir Al-Jabari et Khaled Mansour, ont été tués de même que plusieurs combattants du groupe. Entre le début de cette opération israélienne et dimanche soir, 44 Palestiniens dont 15 enfants sont morts et 360 ont été blessés, selon le ministère de la Santé à Gaza. Les autorités israéliennes ont affirmé que certains Palestiniens tués auraient péri à cause de tirs de roquettes ratés du Jihad islamique vers Israël, tombées dans l'enclave palestinienne. Dans une déclaration à la presse lundi matin aux Nations Unies, l'ambassadeur israélien à l'ONU Gilad Erdan a rejeté « toute la responsabilité » sur le Jihad islamique, l'accusant d'utiliser les habitants de Gaza comme « bouclier humain. « Si le Conseil de sécurité veut vraiment améliorer la situation à Gaza, il doit y avoir un seul résultat, condamner le double crime de guerre du Jihad islamique et placer l'entière responsabilité des meurtres de Palestiniens innocents sur les épaules du groupe terroriste », a-t-il déclaré. Selon plusieurs sources diplomatiques, à ce stade, aucune déclaration du Conseil sécurité n'est prévue à l'issue de la réunion d'urgence.