La première ministre française, Elisabeth Borne, a prononcé, mercredi devant l'Assemblée nationale, le discours de politique générale, fixant les priorités de son gouvernement lors du second quinquennat du président Emmanuel Macron. Pouvoir d'achat, économie, santé, sécurité, énergie, réforme des retraites, emploi et éducation ou encore transition énergétique figurent parmi les principaux sujets évoqués par Mme Borne dans son discours, qui intervient deux jours après le remaniement gouvernemental de lundi. Evoquant la situation politique du pays à la lumière des résultats des élections législatives du 19 juin derniers qui ont privé la coalition présidentielle de sa majorité absolue à l'Assemblée nationale, Elisabeth Borne, qui a refusé de se soumettre à un vote de confiance, a plaidé pour un compromis avec les oppositions afin d'éviter l'"immobilisme" et "bâtir ensemble" sur «chaque texte». Elle en outre fait savoir que «répondre à l'urgence du pouvoir d'achat» est le «premier défi» de ce quinquennat afin de faire face à l'inflation galopante qui pèse lourdement sur les ménages français. Concernant la réforme des retraites, projet phare du premier mandat du président Macron, elle a assuré qu'aucun projet de loi n'était déjà sur la table et que l'élaboration du texte serait «menée dans la concertation avec les partenaires sociaux», et «en associant les parlementaires le plus en amont possible». → Lire aussi : France: La Première ministre « ne sollicitera pas de vote de confiance » à l'Assemblée nationale Par ailleurs, elle a promis de doubler la présence des forces de l'ordre pour éviter les «zones blanches» dans le but de renforcer la sécurité. Concernant l'éducation, la première ministre a annoncé le lancement en septembre prochain d'une «concertation» sur la «transformation de l'école». Sur la question de l'urgence climatique, Mme Borne a assuré vouloir mener «la révolution écologique» avec des «réponses radicales», affirmant qu'«ensemble, nous gagnerons la bataille du climat». Pour ce qui est de la souveraineté énergétique, la première ministre a affirmé que le gouvernement souhaitait «détenir 100% du capital d'EDF», afin d'assurer la souveraineté énergétique de la France, de «reprendre la pleine maîtrise de la production d'électricité et de sa performance» et de redonner des marges de manœuvre financières à l'énergéticien.