Le président français, Emmanuel Macron, s'est exprimé, mercredi soir, contre l'idée d'un gouvernement d'union nationale qu'il estime « pas justifié à ce jour » pour sortir de la crise issue des élections législatives de dimanche. Lors d'une allocution télévisée, M. Macron, dont la coalition a perdu la majorité absolue à l'Assemblée nationale, a appelé à trouver « une majorité plus claire et plus forte pour agir« . Le chef de l'Etat a reconnu les « fractures » révélées par les législatives et a appelé tous les « groupes politiques à dire en toute transparence jusqu'où ils sont prêts à aller« . Au lendemain du second tour des élections de dimanche, Emmanuel Macron a reçu mardi et mercredi à l'Elysée successivement les chefs des formations politiques ayant vocation à constituer un groupe à l'Assemblée nationale, où la coalition présidentielle, disposant d'une majorité relative, se trouve à 44 députés pour la majorité absolue. « Il faudra bâtir des compromis, des enrichissements, des amendements, mais le faire en toute transparence, à ciel ouvert si je puis dire, dans une volonté d'union et d'action pour la nation, qui concerne toutes les forces politiques » mais aussi « les forces vives« , a-t-il déclaré. « Pour cela, il faudra clarifier dans les prochains jours la part de responsabilité et de coopération que les différentes formations de l'Assemblée nationale sont prêtes à prendre« , a expliqué le chef de l'Etat. « Pour avancer utilement, il revient maintenant aux groupes politiques de dire en toute transparence jusqu'où ils sont prêts à aller« , a-t-il dit, ajoutant que "tous ensemble, nous trouverons le chemin de la réussite collective". La coalition présidentielle sortante a obtenu une majorité relative à l'Assemblée nationale lors du second tour des législatives du 19 juin avec 245 sièges, face à un score inédit du parti d'extrême droite, le Rassemblement national (89 députés), et un repositionnement des partis de gauche, rassemblée sous la bannière de la "Nouvelle Union populaire écologique et sociale" (NUPES) (131 sièges). Les Républicains, principal parti d'opposition à l'Assemblée nationale lors de la précédente législature, sont arrivés au 4ème rang (61 députés).