Le monde musulman est en ébullition. Il troublé par des conflits sans fin depuis plusieurs décennies. Elles sont soit des guerres de voisinage, de pays musulmans entre eux, soit des guerres civiles internes. L'absence de traditions démocratiques empêche les solutions pacifiques aux luttes de pouvoir et aux conflits d'intérêts. Les ingérences extérieures faisant le reste pour attiser les conflits intérieurs en les installant par ailleurs dans une situation de dépendance politique extrême envers les puissances étrangères. Leur souveraineté territoriale, économique et financière, voire leur sécurité nationale sont en sursis permanent du fait de cette soumission. Des guerres de voisinage et guerres intestines qui contribuent à affaiblir le monde arabo-musulman. Lequel, du fait de dirigeants incompétents, n'a toujours pas pu ou su tirer les enseignements de l'histoire. Un monde qui cumule les retards de développement au plan culturel, technologique, social et économique. Certains pays ne tiennent que grâce à la rente pétrolière, d'autres à la faveur de l'autoritarisme politique et pour certains à la mystification religieuse, idéologique et identitaire. Mais parmi toutes ces guerres, la plus cruelle est celle dirigée contre les franges les plus nobles et les plus vulnérables de leur population. Je pense à l'Afghanistan qui malgré toutes les souffrances subies par ce brave peuple, voilà que la horde de dirigeants ténébreux et ignares dits Talibans, qui n'ont rien de savants, passent lois, règlements et sanctions, depuis qu'ils se sont installés au pouvoir, contre la composante féminine de leur propre société. Interdiction aux jeunes filles d'aller à l'école, interdiction de montrer leur visage dans l'espace public, interdiction faite aux femmes de voyager et de circuler dans la rue sans être chaperonnées par un membre masculin même si c'est un petit garçon mineur. La dernière décision imposée aux femmes est celle faite aux femmes journalistes de se présenter à l'écran le visage dissimulé. Ainsi condamne-t-on la moitié de la société à l'ignorance et la prison à perpétuité à ciel ouvert. Que peut résulter d'une telle société si ce n'est que violence sur violence, ignorance, sous développement et luttes intestines. Et, demain peut-être une nouvelle incursion étrangère dans un pays fragilisé et faible économiquement, scientifiquement et technologiquement. La lapidation publique est érigée en norme de justice. Un pays qui restera malgré ses luttes héroïques contre les plus puissantes armées du monde, restera un Etat sous dépendance des puissances étrangères soit voisines, soit lointaines, car il s'interdit par dogmatisme religieux de ses dirigeants à faire sa révolution ou du moins sa transformation culturelle. Dans ce pays, l'instrumentalisation de la religion atteint un tel degré caricatural qu'elle place ce pays dans une sorte d'orbite hors sol et de cycle infernal de violence sociale et politique dirigée contre lui même.