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“L'Amérique est dans l'impasse”
Publié dans La Gazette du Maroc le 25 - 07 - 2005


Interview exclusive : Ibrahim Mohamed Oweiss
Ibrahim Mohamed Oweiss, imminent professeur à l'Université Georgetown de Washington, ancien diplomate égyptien en poste à New York, chargé de nombreuses missions dans le monde, compte parmi les plus grands analystes des relations entre l'Amérique et le monde arabe. Il revient avec nous, dans cet entretien exclusif pour la Gazette du Maroc, sur l'ignorance de l'Occident à l'égard du monde arabe, sur la haine anti-arabe, sur la loi du plus fort, la logique militariste et l'incapacité de l'Amérique de changer son image chez les populations arabes. Il insiste aussi sur le rôle joué par Israël dans la région, les espoirs déçus dans les pays arabes et le terrorisme qu'il nomme criminalité mondiale.
LGM : Entre le monde arabe et les USA, rien ne va plus? Quelle approche faites-vous de la complexité des relations entre ces deux mondes?
Ibrahim Aouiss : Il y a une loi très célèbre que nous avons tous appris qui est la loi de Newton. Elle stipule que toute action suscite une réaction qui est divergente dans sa trajectoire, mais qui présente la même puissance. J'ai introduit quelques changements sur cette loi dans ce sens que pour moi, chaque fait suscite une réaction, mais cette dernière n'est pas obligatoirement contraire ni de la même force. A partir de ce point, je veux souligner que le terrorisme n'est pas un phénomène nouveau. On a créé une appellation nouvelle, mais le fond est qu'il s'agit de criminalité tout court. Une déviance humaine qui a toujours existé et qu'on ne peut jamais éradiquer à cent pour cent.
Pourquoi les relations entre le monde arabe et les USA sont-elles si complexes et Ambiguës?
Je pense qu'il y a une ignorance des deux côtés. L'Occident dans son approche du monde musulman et de l'Orient sur le monde occidental. Et l'ignorance en tant que telle permet l'expansion de plusieurs méconnaissances, de nombreuses approches erronées qui conduisent immanquablement à des généralisations souvent néfastes.
Concentrons-nous sur l'Occident d'abord. Les Etats Unis d'Amérique ont de leur côté choisi d'avoir des approches différentes au Moyen orient et dans le monde arabe. Ce qui caractérise ce lien est avant tout une politique anti-musulman, anti-arabe, anti-gouvernants arabes même si ces chefs d'états arabes sont pro-américains de cœur et de politique. Il y a aussi un autre point important à ne jamais mettre de côté dans la lecture des relations entre les pays arabes et les USA: il s'agit du comportement adopté par les Américains à l'égard d'Israël. Pour comprendre le sens primordial des rapports entre ces deux entités géographiques, politiques et idéologiques, il faut prendre en compte toutes ces composantes qui ont des ramifications complexes inhérentes aux individus comme aux politiques en cours dans les deux régions du monde.
Mais l'exaspération atteint des proportions dangereuses dans le monde arabe à tel point qu'il est très difficile d'entrevoir des issus aux conflits et à la haine grandissante dans les deux camps?
L'individu dans le monde arabe est constamment frappé par ce que les médias lui montrent comme exactions commises par les Israëliens en Palestine. Meurtres sommaires, destruction des habitations, exil forcé, crimes dans l'impunité la plus absolue, injustice quotidienne... le citoyen arabe est mis dans la position de celui qui ne peut plus ignorer ce qui se passe près de chez lui. Ceci attise la haine, aiguise les sentiments d'humiliations et favorise les appartenances à des idéologies de refus et de lutte contre ce type de crime structuré. Evidemment, quand les USA déclarent une guerre illégitime et hors-la-loi contre l'Irak, le sentiment d'exaspération décuple d'intensité. Il faut ici signaler que selon les statistiques données par plusieurs organismes occidentaux, il y a eu plus de 100 000 morts en Irak. Il n'est pas question ici de soldats tombés sur le champ de bataille, mais de morts civiles. Il est tout à fait légitime pour un individu qui est issu de cette région du monde, qui a aujourd'hui dix ans, qui a souffert de l'impact de la guerre, qui se retrouve sans un seul membre de sa famille parce qu'ils sont tous tombés sous les obus, sans la moindre raison, est-ce qu'il n'est pas probable que cet enfant de dix ans devienne un criminel plus tard, tente de se venger? C'est là la grande erreur de l'Occident. Un manque flagrant de discernement, des amalgames terribles et une violence sans précédent qui marque les esprits et génère de la haine enracinée.
Quand on se penche de plus près sur la politique américaine actuelle, on remarque une réelle volonté de non-compréhension de ce qu'est le monde arabe.
Il est évident que les USA ont refusé catégoriquement de chercher quelles sont les raisons qui ont poussé le monde arabo-musulman à une telle haine à leur encontre.
Je pense que les dirigeants américains devaient d'abord se concentrer sur un programme pour changer l'image de l'Amérique dans le monde arabe, ramener vers eux les populations arabes qui avaient, jadis, une vision plus sereine, un regard de sympathie pour cette Amérique qui prêche la liberté et les droits de l'Homme.
Face au terrorisme, ils auraient pu le concevoir comme un phénomène de criminalité mondiale et appeler tous les autres Etats à le combattre en tant que tel sans lui coller des épithètes régionales ou idéologiques issues de l'islam et du monde arabe. Au-delà des erreurs post-11 septembre 2001 et la précipitation qui a conduit au déchirement et à l'embrasement de la haine, la guerre en Irak a été l'erreur fatale. L'invasion n'a provoqué que plus de rage, de colère et de haine. Aujourd'hui, les populations arabes abhorrent cette chose nommée Etats-Unis d'Amérique.
Quand on lit l'histoire avec plus d'acuité, on se rend compte qu'après la deuxième guerre mondiale, les populations arabes avaient de l'amour et de la sympathie pour l'Amérique. Les USA n'étaient pas une puissance coloniale comme la France, l'Angleterre, l'Espagne ou l'Allemagne, et ceci a joué en leur faveur aux yeux des Arabes. Depuis, c'est une succession d'erreurs stratégiques, de faux-pas, de guerres et de violence qui ont radicalement transformé ce pays en un monstre.
Prenons la manière dont les USA se sont comportés avec le terrorisme que moi j'appelle criminalité mondiale. Une seule attitude, la guerre, la force de frappe, l'armée, la stratégie militaire. Et les guerres ne peuvent être des solutions. Au contraire, cette démarche guerrière ne fait que compliquer les données et créer plus de tensions.
Vous avez récemment eu une rencontre avec Bill Clinton dont la politique a été moins radicale que celle de George W. Bush. Qu'en est-il de cette rencontre?
Nous nous sommes vus il y a quelques semaines, à New York. Il m'a fait part de son souhait que le président Bush comprenne que l'establishment militaire a des limites. Il a souligné qu'il fallait se comporter avec ce type de phénomène avec plus de profondeur et de retenue au lieu de s'appuyer uniquement sur la puissance militaire et la logique de guerre.
Pour ma part, je suis convaincu que ce que les USA peuvent utiliser pour répondre à ce type de phénomène se sont d'autres armes plus réelles ancrées dans le modèle sur lequel les USA se sont fondés: la liberté individuelle, le respect de l'être humain, le respect de la Constitution, des droits de l'Homme... ce sont là des principes humains
extraordinaires appliqués par Thomas Jefferson, Benjamin Franklin et d'autres hommes forts de l'Amérique. Tous ces concepts humanistes issus de l'histoire occidentale et de l'influence de l'héritage islamique, il ne faut pas l'oublier. Ce sont ces idéologies qui ont fait de l'Amérique un phénomène politique et non pas la force et le militarisme.
Vous avez été interviewé à ce sujet à Fox News, comment cela s'est-il déroulé?
En effet, c'était dans un programme sur Fox News, une station de télévision des plus horribles au monde. Mes points de vue sur l'Amérique m'ont valu de nombreuses attaques. Et tout ceci parce que j'ai amoindri l'importance de la solution militaire en Irak et ailleurs. Mes interventions mettaient l'accent sur des approches philosophiques, humaines, des modèles de gouvernance qui soient en adéquation avec les composantes humaines, religieuses et civilisationnelles des pays attaqués par l'Amérique.
Quel type de modèle préconisez-vous comme début d'une solution parmi tant d'autres dans des conflits comme celui en Irak?
Un milliard de dollars, pas des centaines de milliards utilisés en armements et en destructions. Un seul milliard injecté pour construire des maisons pour les populations arabes... imaginez l'impact sur les gens. Imaginez l'image de l'Amérique dans les esprits et les cœurs! Au lieu d'une politique de rapprochement, d'aide et de soutien qui vise à changer l'image de l'Amérique, on préconise la force et le meurtre. L'effet produit est affreux et la colère couve jusqu'au moment où elle trouve une brèche pour éclater. Pour moi, cette politique pêche par une vision à court terme, le manque de clarté et de clairvoyance.
Revenons à cette ignorance de l'Occident de tout ce qui est monde arabe. Quelle est votre lecture de ce point crucial dans la détérioration des rapports entre les deux bords?
Les USA possèdent des données d'une grande importance sur le monde arabo-musulman. Mais il se trouve que ce sont des connaissances utilisées pour servir les intérêts américains et non dans le sens d'une réelle volonté de connaître cet autre, ce monde arabe qui leur échappe. Ceci dit, on trouve aussi aux USA de nombreux centres d'études sur le Moyen Orient qui diffèrent d'un centre à l'autre. Il y a ceux dont la vision dominante est celle des Juifs qui n'insistent que sur des analyses à même de concrétiser des images erronées de la réalité du monde musulman. D'autres centres qui refusent de se consacrer à l'actualité du monde arabe et ne s'intéressent qu'à l'histoire ancienne de la région. A ce sujet, l'exemple de Harvard qui est une institution de grande valeur scientifique qui ne se penche que sur des thématiques comme celle de qui a succédé au prophète Mohamed en oblitérant d'autres thématiques plus riches et plus actuelles sur le monde moderne. On insiste sur le vieux pour ne pas trop se mêler de ce qui se passe dans le monde. A l'université de Princeton, il y a aussi les mêmes tendances d'approche. Sans oublier un homme qui a tenté de changer cet état de faits, un Américain d'origine libanaise qui s'appelle Philippe Hitti qui était le premier à définir la terre arabe en disant que ce n'était pas là une terre race, mais un ensemble humain qui partage la même langue, qui est la langue arabe. C'était dans les années 30, 40 et 50.
Et comment les choses sont abordées par l'université de Georgetown à Washington?
Nous avons refusé tous ces programmes et nous avons mis en place une nouvelle approche en créant le centre des études arabes contemporaines. Tout le monde nous a attaqués. La gauche comme la droite, les Juifs comme le reste. Mais d'autres universités ont marché sur nos pas comme l'université de Villanova, North Carolina, Yale et d'autres grandes universités. Mais malgré ce travail, il faut savoir que nos voix ne touchent que l'élite instruite, les intellectuels et non la population qui, elle, a besoin de plus de travail de proximité. Malgré tous ces efforts, il faut savoir que l'ignorance frappe l'ensemble du territoire américain, du nord au sud, de l'est à l'ouest. L'autre point que le centre crée à Georgetown nous a permis de toucher de plus près, c'est le grand travail fait par le sionisme aux USA. Une compagne continue dans les médias pour ne présenter du monde arabe que le négatif, les images réductrices et fausses, bref, tout ce qui peut lui nuire.
Vous avez eu un échange avec Ronald Reagan avant qu'il ne devienne président des USA, racontez-nous cet épisode?
J'étais à bord d'un avion. A l'époque j'étais le directeur de la délégation économique à New York avec le statut d'ambassadeur, c'était en 1977. Ronald Reagan était mon voisin. A l'époque personne ne pensait qu'il allait devenir un jour président des USA. Il était gouverneur en Californie à l'époque. On s'est salué et je lui ai dit que j'étais Egyptien. Et là, il m'a dit en substance : “ je suis issu de l'école d'art d'Hollywood et tous ceux qui sont autour de moi, sont ou pro-Israël ou soutiennent la politique de l'Etat hébreu. “ Il ne ma pas parlé de la situation dans le monde arabe.” Et là, je lui ai dit : “ que pensez-vous du président Anwar Saddat ? “ il m'a répondu : “ oui, j'ai entendu qu'il voulait la paix, mais Does he really mean it (le pense-t-il vraiment ? “. Je rétorque : “ n'avez-vous pas entendu parler de son voyage à Al Qods? “ Il me dit que oui, “ mais est-ce que cela voudrait dire qu'il veut la paix ? “ Je n'ai jamais pensé qu'il allait devenir président, mais cela est symptomatique de ce qui se passe dans les esprits et de comment la politique vis-à-vis du monde arabe est gérée.
Vous avez aussi eu Bill Clinton comme étudiant à l'université, est-ce exact ?
Oui. C'était en 1967. J'avais l'habitude d'écrire mon nom et mon prénom et ma nationalité sur le tableau. Je demandais aussi aux étudiants de m'écrire sur une feuille de papier leurs noms pour que je puisse mettre des noms sur des visages. C'était en septembre 1967 après la guerre. Sur la liste des noms, un étudiant s'est donné le nom de Moshé Dayan. J'ai alors effacé le tableau et écrit comme titre du premier cours : “ le conflit arabo-israélien “. Bill Clinton était mon élève. Il est venu me voir après tout cela et m'avait dit : “ c'est la première fois de ma vie que j'entends parler du conflit arabo-israélien d'un point de vue arabe, par un professeur arabe.” Tout ceci pour vous dire que même ceux qui étaient destinés à devenir les chefs d'état d'une grande nation comme l'Amérique vivaient dans l'ignorance de ce qu'est le monde arabo-musulman. Et je crois que cela en dit long sur les lacunes du peuple américain dans leurs rapports avec notre monde, notre culture et nos réalités.
Un jour une femme américaine, instruite de surcroît, qui m'avait demandé d'où je venais. Je lui ai répondu, du Caire.
Elle me jette : “ du Caire en Israël ? “ Pour elle, le Caire faisait partie de l'Etat hébreu. Cela révèle beaucoup sur les acquis des Américains.
Cela fait-il partie d'une grosse manipulation des populations pour des visées électorales aussi ?
Vous savez, le plus important pour un chef d'état en Amérique, c'est sa réélection. On prend le pouls de la nation et on agit selon ses attentes. En cas d'opposition, il faut jouer sur le tableau de l'opposition. Et dans le cas de la guerre en Irak, le jeu électoral a pris les mêmes chemins. Si un candidat à la présidentielle agit à l'encontre des intérêts d'Israël ou ose critiquer même timidement la politique israélienne, il est presque sûr que c'en est fini de sa course à la Maison Blanche. C'est là une leçon que les politiciens aux USA apprennent par cœur pour faire de grandes carrières. Ce qui me fait dire ici que le Congrès américain est très lié à Israël et agit contre les Etats arabes.
Dans cette configuration quel rôle peut jouer l'intellectuel arabe aux USA ?
Il faut ici dire que nous avons aidé à l'émergence de cadres américains qui ont appris la langue arabe, qui ont touché le fond du conflit entre les pays arabes et Israël en dehors de la propagande faite par les lobbys et autres cercles de l'ombre. Vous savez que celui qui a résisté devant les chars israéliens devant la Moukataâ de Yasser Arafat est un juif issu du centre d'études arabe de Georgetown. Sa famille a essuyé la colère de la communauté juive new yorkaise. Nous avons un rôle certes, mais il est limité. Vous savez c'est comme l'image de l'eau de mer qu'il faut rendre douce. Pour y arriver il faut traiter la totalité de l'eau salée, en ajoutant tous les ingrédients pour y arriver. Nous essayons ce même procédé pour adoucir cette eau, mais le champ de travail est réduit. Des hommes comme Edward Saïd et avant lui, Philippe Hitti, Hicham Charabi, Hanoun Barakat et des Américains comme Mickael Hudson, qui est excellent. Mais comme il prend toujours le chemin de la vision réelle des choses, à chaque fois qu'on lui demande une entrevue télévisée ou autre, c'est la dernière fois puisque ce qu'il dit ne plaît pas à ceux qui font ces programmes. Il y a un encerclement, un black out pour empêcher que nos idées parviennent aux oreilles des Américains moyens.
Dans cette configuration, quelle est la réalité du monde arabe ?
Il est impossible de prévoir un avenir meilleur pour les Etats arabes si on ne met pas en place des outils de travail qui respectent les droits de l'Homme. Si on n'exclue pas toutes les pratiques qui bafouent les droits humains, on ne peut jamais y arriver. Dans le cas contraire, ceci peut favoriser les plus grands dérapages. Sans oublier le problème du chômage avec tout ce que ceci entraîne comme dégâts. Ceci peut provoquer des réactions criminelles face à la misère et l'oisiveté et le manque de repères. Il y a aussi l'ignorance et l'analphabétisme à combattre. En Egypte il y a 50% d'analphabètes. C'est énorme. Il faut remédier à cela, dans l'urgence. Il faut aussi s'occuper des jeunesses arabes, leur donner plus de valeur, plus de place comme des acteurs sociaux effectifs.
Ceci nous amène à parler de ce qui se passe en Irak. Croyez-vous en la possibilité de la création d'un Etat démocratique viable dans ce pays ?
Je ne pense pas du tout que l'Irak pourrait être un jour un pays démocratique. Il est possible d'avoir trois pays démocratiques différents : un état sunnite, un état chiite et un état kurde. Mais le tout dans un seul ensemble, cela me semble impossible. Il faut savoir que cette vision démocratique tripartite ne fait pas partie de l'agenda américain.
Pour réunir toutes ces diversités, il faut un chef d'état dictateur. En dehors de cela, nous sommes dans l'expectative de l'impossible.
Aussi je dois ici préciser que pour moi le responsable direct, en dehors des Américains, c'est el Baas irakien qui est à la base de l'anarchie causée par la prolifération des kamikazes et des actes terroristes. Pour eux, ces actes sont une voie pour libérer leur pays de l'invasion américaine.
Peut-on parler aujourd'hui de résistance en Irak ?
Les médias occidentaux refusent le mot de résistance. Mais pour nous si on ne nomme pas les choses par leurs noms, nous allons droit au mur.
Vous êtes un ami du Maroc depuis plus de 25 ans. Quelle est votre vision de ce pays aujourd'hui, vous qui avez connu plusieurs étapes de son évolution ?
Le peuple marocain est caractérisé par son aspect paisible et tolérant. Cette recherche de la paix est un amortisseur contre tous les chocs possibles.
C'est une constante inhérente à ce pays qui ne changera jamais. Et cela aide la stabilité, la sérénité et la cohabitation entre les gens. Au fil des années, j'ai noté un grand mouvement pour le changement.
Le Maroc est de mieux en mieux et de façon continue.
Dans des domaines comme la santé, l'éducation, l'ouverture sur le monde. Il y a un fait curieux que je dois relater ici. Quand je suis au Maroc, je sens la tolérance et la douceur des Marocains. Quand je suis en Algérie, je suis frappé par la dureté des Algériens. Nous sommes dans le même périmètre géographique et pourtant nous sommes face à deux peuples différents.


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