Le Fonds africain d'appui à la coopération décentralisée internationale des collectivités territoriales (FACDI) a financé 26 projets en deux années d'existence, a indiqué, mercredi à Kisumu, le directeur général des collectivités territoriales au ministère de l'Intérieur, Khalid Safir. Le Fonds, qui a été mis en place au lendemain de la 8ème édition du Sommet Africités qui s'est tenu en 2018 à Marrakech, a pour objectif d'appuyer la coopération décentralisée entre les collectivités territoriales marocaines et celles des pays frères, a relevé M. Safir lors d'un panel organisé dans le cadre du Sommet Africités 2022, qui se tient dans la ville kényane de Kisumu du 17 au 21 mai. Il constitue un dispositif financier permettant d'accompagner la réalisation de projets de coopération et de partenariats, a-t-il fait savoir lors de cet événement axé sur le Fonds, notant que les projets soutenus portent sur des thématiques diverses, allant du renforcement des capacités des managers territoriaux à la mise à niveau et la planification urbaine, en passant par l'appui au services de base rendus aux citoyens. Selon lui, il s'agit également du renforcement institutionnel des collectivités territoriales, du développement du tourisme durable, de la lutte contre la déperdition scolaire, notamment dans le monde rural, ainsi que la digitalisation des administrations locales. Appelant les collectivités territoriales à soumettre leurs projets au titre de la 3ème phase de l'appel à projets, M. Safir a précisé que deux conditions doivent être respectées, à savoir que le projet proposé soit porté par deux collectivités, dont l'une au Maroc et l'autre dans un autre pays, et qu'il soit réalisé dans le pays de l'autre collectivité. → Lire aussi : Chariot lève 257 MDH pour un projet de gaz offshore au Maroc Intervenant lors du même panel, la présidente de l'Association des présidents des régions du Maroc, Mbarka Bouaida, a souligné que le Royaume a depuis très longtemps fait le choix d'une coopération sud-sud, citant le discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI devant le 28ème sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba, où le Souverain avait affirmé que « Mon pays opte pour le partage et le transfert de son savoir-faire, il propose de bâtir concrètement un avenir solidaire et sûr ». Cette notion de partage est très importante car elle dénote d'une politique volontariste du Maroc, Roi gouvernement et élus locaux, a-t-elle soutenu, notant que cette valeur du partage fait partie de la culture marocaine, de son histoire, ainsi que de son avenir. Le travail fait au Maroc par la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT) reflète cette volonté de traduire la coopération en des actions concrètes, a ajouté Mme Bouaida, expliquant qu'il s'agit du sens même du FACDI, « qui est une initiative unique en son genre et facile à mettre en oeuvre. » Pour sa part, le Secrétaire général de l'organisation Cités et Gouvernement locaux unis d'Afrique (CGLU Afrique), Jean Pierre Elong Mbassi, a appelé les pays africains à suivre l'exemple du Maroc, exhortant les élus locaux et les gouvernements du continent à tirer profit de cet instrument, qui est le Fonds d'appui à la coopération décentralisée. « Si l'exemple du Maroc était suivi partout en Afrique, nous pourrions réaliser ce que nous avons décidé à Africités Dakar 2012, a-t-il noté, insistant sur l'impératif de bâtir des relations aux niveaux national et sous-national à travers le continent africain. Cette session dédiée au Fonds africain d'appui à la coopération décentralisée internationale des collectivités territoriales, a été marquée par la projection d'un film institutionnel sur ce mécanisme, présentant les objectifs du Fonds et les modalités d'accès au financement qu'il offre. Les travaux de la 9ème édition du Sommet Africités Kisumu 2022, qui se sont ouverts mardi, se sont poursuivis mercredi par de nombreuses sessions et panels ayant trait à des thématiques diverses, dont le climat, la digitalisation, la culture, le développement urbain, la femme et la jeunesse.