La transition vers les énergies propres, dans le cadre de l'action globale visant à limiter la hausse des températures moyennes à 2 degrés, fera augmenter la demande de minéraux, indique un nouveau rapport de la Banque Mondiale (BM). La progression de trois technologies de production d'énergies vertes, à savoir l'éolien, le solaire et le stockage d'énergie par batteries, entraînera la hausse de la demande d'un nombre de minéraux et de métaux comme l'acier, l'aluminium, l'argent, le cuivre et le plomb, ainsi que de certaines terres rares, telles que l'indium et le molybdène, précise le rapport intitulé « The Growing Role of Minerals and Metals for a Low-Carbon Future ». Cette hausse pourrait être particulièrement marquée sur le segment des accumulateurs électriques, où l'augmentation de la demande de métaux (aluminium, cobalt, fer, plomb, lithium, manganèse et nickel) pourrait être multipliée par plus de 1.000 pc si les pays prennent les mesures nécessaires pour maintenir les températures à ou en deçà de 2° degrés, poursuit le rapport. L'étude montre que le passage à un avenir sobre en carbone pourrait offrir des opportunités aux pays riches en minéraux, à condition, toutefois, que ceux-ci adoptent des stratégies de long terme leur permettant d'anticiper cette croissance de la demande et de prendre des décisions d'investissement judicieuses pour préserver les populations locales et l'environnement, fait savoir la même source. L'intensification des activités d'extraction et de production aura également des conséquences locales non négligeables sur les systèmes d'approvisionnement en eau, les écosystèmes et les populations, avertit le document de l'institution de Bretton Woods, qui appelle à l'adoption de politiques qui prennent en considération la durabilité, la protection de l'environnement et les possibilités de recyclage des matériaux.