Alors que la pandémie effroyable de la Covid -19 a fauché des millions de vie dans le monde, un nouveau variant baptisé « Omicron », qualifié par l'OMS de « préoccupant », a semé un vent d'inquiétude partout dans le monde en raison des « risques de contagiosité » et de propagation qu'il présente pour la planète. Mais n'est-ce pas trop tôt pour affirmer cela ? Plusieurs pays ont fermé leurs espaces aériens à l'Afrique australe pour se protéger contre le nouveau variant Omicron, notamment le Maroc, qui n'a signalé jusqu'à présent aucun cas d'infection. « Afin de préserver les acquis qu'il a réalisés dans la lutte contre la pandémie », le Royaume a décidé de suspendre à compter de mardi tous les vols directs de passagers à destination du pays pour une durée de deux semaines. La propagation d'Omicron a poussé également, l'Europe de suspendre progressivement son trafic aérien avec l'Afrique australe. Ce nouveau variant, apparu en Afrique du Sud, a provoqué une panique mondiale. Ce que l'on sait sur le nouveau variant Omicron Le variant Omicron (étiqueté B.1.1.529) a été signalé pour la première fois en Afrique du Sud et au Botswana. Ensuite, des cas ont été confirmés à Hong Kong, en Belgique, en Israël, au Royaume-Uni, en Autriche et au Canada. Des cas suspects ont été, également, détectés en France. Ils sont généralement des personnes testées positives, rentrées d'Afrique australe lors des 14 derniers jours. Selon les dernières données scientifiques publiées par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies ECDC, ce nouveau variant présente de nombreuses mutations qui sont en revanche absentes dans les autres variants. Pour suivre les tendances épidémiologiques et orienter les mesures de confinement, cette agence de l'Union européenne recommande la surveillance génomique, qui « reste primordiale pour la détection précoce de la présence de ce variant ». Concernant les principaux aspects du nouveau variant, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a indiqué dans la dernière mise à jour sur Omicron que la transmissibilité de ce dernier n'est pas encore claire, ainsi qu'il présente un grand nombre de mutations, « dont certaines sont préoccupantes ». Selon les dernières observations, le nombre de personnes testées positives a augmenté dans les régions d'Afrique du Sud touchées par cette variante. Pour les facteurs de cette transmissibilité, des études épidémiologiques sont en cours pour comprendre si c'est à cause d'Omicron ou d'autres facteurs. Les outils de dépistage sont-ils toujours efficaces face au variant omicron ? L'OMS a affirmé que les tests PCR sont efficaces pour détecter les cas affectés, soulignant que des études sont en cours pour mesurer l'efficacité des autres outils de dépistage. Avis d'expert : Il reste encore beaucoup d'inconnues sur le nouveau variant Selon Tayeb Hamdi, médecin et chercheur dans les systèmes de santé, « il n'y a pas encore de données définitives, mais ce variant serait plus transmissible que le variant delta, vu le nombre des cas enregistrés en Afrique du Sud actuellement ». Le médecin a souligné, dans ce contexte, qu'il faut attendre au moins deux semaines pour avoir des informations fiables et correctes. Quant à la virulence du variant, le chercheur a indiqué qu'il n'y a pas encore beaucoup de données pour en tirer des conclusions mais « seulement quelques observations des médecins et des professionnels de santé qui ont constaté que les jeunes et les non-vaccinés sont les plus infectés par le nouveau variant ». Dans l'attente de plus d'explications, les informations disponibles à l'heure actuelle restent insuffisantes pour juger la transmissibilité de ce variant.