Le Parlement sud-africain a appelé au calme, dimanche, suite aux manifestations violentes qui secouent les provinces du KwaZulu-Natal et de Gauteng depuis l'emprisonnement de l'ex-président Jacob Zuma. « De tels actes, y compris l'incendie de camions, la destruction des propriétés publiques et privées et l'entrave à la liberté de mouvement menacent le droit à la vie, à la paix et aux moyens de subsistance, à un moment où la nation souffre également de difficultés en raison de la pandémie de Covid-19« , a déclaré le porte-parole du Parlement, Moloto Mothapo. Mettant en garde contre la diffusion de « fausses informations » via les réseaux sociaux qui inciteraient à la violence ou à toute activité illégale, M. Mothapo a souligné que « la primauté de la loi et la suprématie de la constitution doivent prévaloir et être observées par tous. » Les manifestations violentes qui se sont déclenchées dans la province du KwaZulu-Natal ont continué à s'intensifier depuis l'emprisonnement de M. Zuma. La Cour constitutionnelle l'avait condamné, fin juin, à une peine de 15 mois de prison pour outrage à la justice. Les tensions se sont exacerbées depuis vendredi soir avec des centaines de manifestants bloquant les routes nationales et les autoroutes, pillant les magasins et incendiant une trentaines de camions. Samedi, le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a déploré les violences qui continuent de secouer le KwaZulu-Natal, fief de M. Zuma, appelant les manifestants au calme. « M. Ramaphosa a exhorté les communautés du KwaZulu-Natal à s'abstenir de porter atteinte à l'Etat de droit et d'infliger des dommages à l'économie« , a indiqué la présidence. En avril dernier, la Cour constitutionnelle avait examiné une requête déposée par la Commission anti-corruption réclamant de la prison pour Zuma pour son refus de témoigner devant elle. L'ex-président n'a pas respecté la décision de la plus haute juridiction du pays qui l'avait obligé à apporter son témoignage concernant les accusations de corruption portées contre lui.