La police sud-africaine a procédé à l'arrestation de 28 personnes suspectées d'être impliquées dans les violentes manifestations que connait la province du KwaZulu-Natal (est) depuis l'incarcération, mercredi, de l'ex-président Jacob Zuma. «Les 28 arrestations avaient eu lieu depuis vendredi pour des accusations de violence publique, cambriolage, dommages aux propriétés publiques et privées et violation des règles de confinement liées à la pandémie de la Covid-19», a déclaré le porte-parole de la police provinciale, Jay Naicker. Signalant qu'aucun mort n'est à déplorer jusqu'à présent, il a ajouté que les manifestants avaient incendié plusieurs camions et pillé des magasins dans la municipalité d'eThekwini, qui comprend la ville de Durban. Les manifestations violentes dans la province ont continué à s'intensifier depuis l'emprisonnement de M. Zuma, qui a été condamné fin juin par la Cour constitutionnelle à une peine de 15 mois de prison pour outrage à la justice. Les tensions se sont exacerbées depuis vendredi soir avec des centaines de manifestants bloquant les routes nationales et les autoroutes et incendiant une vingtaine de camions. Samedi, le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a déploré les violences qui continuent de secouer le KwaZulu-Natal, fief de M. Zuma, appelant les manifestants au calme. "M. Ramaphosa a exhorté les communautés du KwaZulu-Natal à s'abstenir de porter atteinte à l'Etat de droit et d'infliger des dommages à l'économie", a indiqué la présidence dans un communiqué. En avril dernier, la Cour constitutionnelle avait examiné une requête déposée par la Commission anti-corruption réclamant de la prison pour Zuma pour son refus de témoigner devant elle. L'ex-président n'a pas respecté la décision de la plus haute juridiction du pays qui l'avait obligé à apporter son témoignage concernant les accusations de corruption portées contre lui.