Des inconnus ont ouvert le feu dans l'enceinte du Parlement iranien et se sont faits sauter au mausolée de l'ayatollah Khomeini mercredi à Téhéran causant au moins sept morts et plusieurs blessés, rapportent les médias officiels iraniens. Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué la responsabilité de ces deux attaques. Celle au mausolée de l'ayatollah Khomeini a pris la forme d'un attentat suicide commis par deux kamikazes. La revendication a été fournie, comme toujours en pareil cas, par l'organe de propagande de Daech, l'agence Amaq, qui précise que l'attaque au Parlement est toujours en cours. La télévision d'Etat iranienne a déclaré que les deux attaques étaient le fait de « groupes terroristes ». Une prise d'otages serait en cours dans les étages supérieurs du bâtiment du Parlement où les assaillants retiendraient au moins quatre personnes, rapporte l'agence de presse Tasnim, qui fournit le bilan de sept morts. L'un de assaillants a été tué par une unité spéciale des Gardiens de la Révolution. D'après un député du Majlis, Elias Hazrati, trois hommes, deux armés de fusils d'assaut AK-47, le troisième d'un pistolet, ont fait irruption dans l'enceinte du Parlement, situé dans le coeur de la capitale. L'agence Fars fait état d'une quarantaine de blessés. L'agence Isna, citant un autre député, dit que toutes les portes du Parlement ont été verrouillées. Un journaliste présent lors des faits raconte avoir vu deux hommes tirer dans tous les sens. Une autre fusillade s'est produite une demi-heure plus tard dans le sud de la ville, à une vingtaine de kilomètres de là. Un homme a blessé plusieurs personnes au mausolée de l'ayatollah Khomeini, fondateur de la République islamique en 1979, avant de se faire sauter, rapporte l'agence Irna. Le gouverneur de Téhéran, Hossein Hashemi, a déclaré à la chaîne de télévision d'Etat IRIB qu'un des assaillants a déclenché la charge explosive qu'il portait sur lui, un deuxième a été tué par les forces de l'ordre, les autres ont été arrêtés. Des attaques de ce genre en Iran dans des lieux hautement symboliques sont très rares.