La Haute autorité de santé (HAS) a recommandé, vendredi, que les Français âgés de moins de 55 ans qui s'étaient vus administrer une première dose du vaccin contre le coronavirus produit par AstraZeneca reçoivent un vaccin ARN pour leur deuxième injection. L'autorité sanitaire a évoqué « des remontées de cas d'événements thromboemboliques de localisations inhabituelles », suite à l'injection du vaccin d'AstraZeneca. Conformément à l'avis rendu public par la HAS, les moins de 55 ans, ayant reçu une première dose d'AstraZeneca, seront vaccinés avec un autre vaccin à ARN (Moderna ou Pfizer) en 2e dose. « L'administration d'une seule dose de ce vaccin étant insuffisante pour garantir une protection durablement efficace, la HAS recommande aujourd'hui de compléter le schéma vaccinal pour cette population avec un vaccin à ARNm dans un délai de 12 semaines après la première injection », a indiqué la HAS dans un communiqué. La HAS recommande de mettre en place « très rapidement » une étude pour « évaluer en vie réelle la réponse immunitaire conférée par le schéma de vaccination mixte recommandé ainsi qu'un suivi spécifique de pharmacovigilance des personnes vaccinées par le vaccin VAXZEVRIA puis par un vaccin à ARN ». La HAS avait suspendu le vaccin AstraZeneca pour les moins de 55 ans le 19 mars dernier, en raison de rares cas de thromboses repérés en Europe. Mais près de 532.000 Français, notamment des soignants, avaient reçu une première dose de ce vaccin depuis début février. L'Allemagne a été le premier pays de l'UE à recommander que les personnes âgées de moins de 60 ans ayant reçu une première dose d'AstraZeneca se voient administrer un autre vaccin pour la seconde dose.