L'OMS a réitéré vendredi 9 avril qu'elle ne pouvait faire de recommandation sur un changement de vaccin anti-Covid entre deux doses, comme la Haute autorité de santé (HAS) en France l'a fait pour les moins de 55 ans qui ont reçu une première dose d'AstraZeneca, faute de «données adéquates». «Il n'y a pas de données adéquates pour dire si c'est quelque chose qui peut être fait» et donc les experts de l'organisation ont conclu «que l'interchangeabilité des vaccins n'est pas quelque chose qu'ils pouvaient recommander à ce stade», a déclaré Margaret Harris, porte-parole de l'OMS, lors du briefing régulier de l'ONU à Genève. Cette dernière a rappelé que telle était la position adoptée par le Groupe stratégique consultatif d'experts (SAGE) sur la vaccination en février au moment de la publication de ses recommandations sur le vaccin anti-Covid d'AstraZeneca et avant des informations sur un lien possible entre ce sérum et des effets secondaires très rares. La porte-parole de l'OMS a aussi souligné que ces scientifiques avaient alors appelé à faire des recherches spécifiques sur l'interchangeabilité des vaccins anti-Covid. Les moins de 55 ans vaccinés contre la Covid-19 avec une première dose d'AstraZeneca auront leur deuxième avec un autre vaccin, Pfizer ou Moderna, a annoncé vendredi la Haute autorité de santé (HAS) française. Cela concerne 533 000 personnes en France, selon la HAS. Elle avait suspendu le vaccin AstraZeneca pour les moins de 55 ans le 19 mars, en raison de rares cas de thromboses (caillots sanguins) repérés en Europe. Mais auparavant, certaines personnes, notamment des soignants, avaient reçu une première dose de ce vaccin injecté depuis le début février. «Pour ces personnes, nous recommandons aujourd'hui d'administrer un vaccin à ARN messager» pour la deuxième dose avec un intervalle de 12 semaines entre les deux, a indiqué la présidente de la HAS Dominique Le Guludec, lors d'une visioconférence.