, basées sur la concertation, le dialogue et le partenariat, a affirmé, mardi à Rabat, le ministre de l'Emploi et de l'Insertion professionnelle, Mohamed Yatim. En réponse à une question orale sur le dialogue social, posée lors d'une séance de la Chambre des représentants par plusieurs groupes parlementaires, M. Yatim a rappelé l'importance qu'accorde la Constitution aux organisations syndicales, aux chambres professionnelles et aux organisations d'employeurs et à leur contribution dans la promotion et la défense des droits et des intérêts socio-économiques des catégories qu'elles représentent. Il a, dans ce sens, souligné que la Constitution exige des pouvoirs publics d'œuvrer à la promotion de la négociation collective et de signer des conventions relatives au travail, mettant en avant le message de SM le Roi Mohammed VI adressé aux participants au Forum parlementaire sur la justice sociale, dans lequel le Souverain a relevé que le dialogue social constitue un choix stratégique pour le Maroc qui a instauré, depuis la constitution de 1962, le caractère social de la monarchie constitutionnelle. Persuadé de cette vision avancée et globale du dialogue social, le gouvernement a accordé la priorité à l'institutionnalisation et à la promotion du dialogue social, a indiqué M. Yatim, notant que dans son programme, le gouvernement a assuré qu'il va œuvrer pour l'élaboration d'une charte sociale selon une méthode participative, qui constituera un cadre contractuel pour définir les domaines du dialogue, mettre en œuvre les obligations découlant des conventions sociales et pour régler les différends y afférent. Il a aussi précisé que cette charte constituera un cadre référentiel pour mettre en place les consensus majeurs relatifs à des questions d'ordre économique et sociale, qui concernent les ouvriers et l'ensemble des citoyens, soulignant l'engagement du gouvernement à œuvrer avec ses partenaires sociaux en vue de réussir le dialogue social tripartite, l'institutionnaliser et assurer sa durabilité. A cet égard, le ministre a mis en avant une série de rencontres de communication tenues par le Chef du gouvernement avec les représentants des principales centrales syndicale, ajoutant qu'il a, lui-même, visité les sièges de ces organisations syndicales et de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Il a souligné qu'il s'agit d'un premier contact qui sera suivi de plusieurs rencontres en vue d'évaluer les expériences précédentes pour, ainsi, déboucher sur des conclusions à même de renforcer l'institutionnalisation du dialogue et le rendre productif et responsable. Soulignant l'importance du dialogue au niveau de l'entreprise et de la consécration de la culture de la convention collective, en tant que forme avancée du dialogue social, M. Yatim s'est attardé sur le programme national pour la promotion de la négociation collective et des conventions de travail collectives, qui a été conçu, selon le ministre, suivant une approche participative visant la création d'une nouvelle dynamique visant la mise en place d'une législation du travail basée sur un esprit contractuel et l'amélioration du niveau des relations professionnelles au sein des institutions et des entreprises et de la qualité des approches de gestion adoptées. Le ministre s'est également engagé à renforcer la culture du contractuel au niveau des régions et des provinces, saluant certaines initiatives régionales, dont la signature de conventions collectives entre les partenaires sociaux, tel que l'accord social tripartite signé récemment au niveau de la région du Grand-Casablanca. M. Yatim a, en outre, indiqué qu'il existe d'autres espaces dédiés à la concertation et au dialogue social, comme c'est le cas de certaines institutions constitutionnelles, tels que la Chambres des représentants, le Conseils économique et social, le Conseil de la négociation collective et le Conseil supérieur de la fonction publique.