Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a exprimé, mercredi, sa déception concernant la décision du président américain Joe Biden de bloquer le projet d'oléoduc Keystone XL qui devait transporter du pétrole de l'Alberta (ouest du Canada) vers les Etats-Unis. Joe Biden a entamé son mandant en signant une série de décrets dont celui concernant la révocation du permis présidentiel pour l'expansion dudit projet d'oléoduc. « Nous saluons l'engagement du président à lutter contre les changements climatiques, mais nous sommes déçus par sa décision à l'égard du projet Keystone XL », a déclaré M. Trudeau dans un communiqué. Le Canada est le premier fournisseur d'énergie des Etats-Unis et, à ce titre, « nous contribuons à la sécurité énergétique et à la compétitivité économique des Etats-Unis et nous soutenons des milliers d'emplois des deux côtés de la frontière », a ajouté M. Trudeau. Il a aussi fait part des démarches entreprises par son gouvernement pour promouvoir le projet Keystone XL. Plus tôt dans la journée, le groupe canadien « TC Energy » a annoncé la suspension des travaux du projet. « TC Energie révisera la décision, évaluera ses implications et considérera ses options », a indiqué la société dans un communiqué, soulignant que la suspension du projet va entraîner « le licenciement de milliers de travailleurs syndiqués ». Lancé en 2008, le projet Keystone XL est évalué à 8 milliards de dollars US. Il vise à transporter plus de 800 mille barils de pétrole par jour, à travers une ligne de 2000 km, entre les champs pétrolifères de l'Alberta (ouest) et les raffineries du golfe du Mexique. Le projet de prolongement de l'oléoduc a déjà été bloqué par l'ex-président Barack Obama en 2015 pour des raisons environnementales, avant d'être autorisé par son successeur Donald Trump en 2019.