Mohammed VI, a souligné le directeur général de l'Observatoire d'études géopolitiques (OEG) de Paris Charles Saint-Prot. Dans une déclaration lundi à la MAP, l'expert français, a indiqué qu'il faut replacer cet événement dans le cadre de la diplomatie engagée par le Royaume en direction des Etats Latino-américains, notamment pour leur faire entendre la voix de la raison et les amener à adopter une attitude plus positive à l'égard de la cause du Sahara marocain. Il a rappelé qu'en 2000, le régime cubain avait fait part de son désir de normaliser ses relations avec le Maroc et que, depuis 2007, La Havane est plus neutre dans l'affaire du Sahara marocain, notamment au sein du mouvement des non-alignés. "Cuba semble vouloir changer de cap et adopter une politique d'ouverture. En outre, le pays comprend le poids du Maroc en Afrique et a besoin de sortir de son isolement et de redorer son blason sur la scène internationale", a-t-il fait observer. Saint-Prot a également affirmé que le conflit autour du Sahara marocain est une création du régime algérien et de ses amis du bloc communiste, qui voulaient casser le Maroc et le couper de l'Afrique, notant que le mouvement séparatiste du polisario a toujours été une fiction. "En réalité les troupes qu'affrontait l'armée marocaine en 1975-76 puis au début des années 1980 étaient des troupes algériennes, des mercenaires du Sahel et des armées du bloc communiste", a-t-il dit, faisant remarquer qu'aujourd'hui, le complot anti-marocain a fait long feu même si l'Algérie continue à entretenir le conflit en soutenant le prétendu mouvement séparatiste. Et de souligner que Cuba a cessé son soutien actif au séparatisme. D'abord parce que le régime cubain n'avait plus les moyens de telles aventures, ensuite parce qu'il ne croyait plus aux calembredaines séparatistes. Un grand nombre de ceux qui ont été des soutiens du séparatisme pro-algérien au Sahara marocain se sont désistés à tour de rôle et désormais le séparatisme n'a plus que très peu de partisans, notamment les pires dictatures du monde, comme la Corée du nord, a indiqué l'expert français, notant que la reprise des relations entre le Maroc et Cuba constitue une victoire pour la diplomatie marocaine, après le grand succès que constitue le retour du Royaume au sein de l'Union africaine en janvier dernier. "A terme, ce qui est visé est le retrait de la reconnaissance à l'entité séparatiste, comme l'ont déjà fait d'autres Etats d'Amérique latine qui sont revenus à la raison.Ce serait pour Cuba une bonne occasion de démontrer que le régime a changé et qu'il n'est plus un Etat perturbateur de l'ordre international", a-t-il conclu.