« Le «polisario» a toujours été un mouvement fantomatique dépendant de l'Algérie« , a affirmé le directeur général de l'Observatoire d'études géopolitiques (OEG) de Paris, Charles Saint-Prot. C'est bien l'Algérie qui est en cause dans le conflit du Sahara, a affirmé l'expert français dans un entretien à la radio française Kernews, soulignant l'obsession qui habite le régime algérien de nuire au Maroc. On ne résoudra pas ce problème si l'on ne tient pas compte de cette vérité, a-t-il insisté. Saint-Prot a, par ailleurs, qualifié de provocation les incursions du «polisario» dans la zone Tampon, rappelant l'entêtement du régime algérien à continuer de nourrir, avec des complicités de moins en moins nombreuses, sa fiction de séparatisme. Quand le bloc soviétique s'est effondré, le régime algérien a continué à faire fonctionner sa propagande autour du «polisario» à coup d'énormes financements, a fait remarquer l'universitaire français. Il a cependant souligné que la fiction séparatiste nourrie par l'Algérie «s'est dégonflée» engendrant la fuite d'un grand nombre de personnes des camps de Tindouf. Notant que la région n'avait pas besoin de ce conflit artificiel qui menace sa stabilité ainsi que celle de l'Europe, l'expert français a mis l'accent sur le désintérêt du régime algérien pour l'intégration économique régionale. Il a, d'autre part, rappelé la légitimité historique de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, soulignant la pertinence de l'initiative d'autonomie proposée par le Royaume comme cadre pour le règlement de ce conflit artificiel.