La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a insisté mercredi qu'un éventuel accord commercial post-Brexit entre l'Union européenne (UE) et le Royaume-Uni ne devra pas affecter « l'intégrité du marché unique ». « Nous ne sommes pas prêts à remettre en question l'intégrité de notre marché unique – la principale garantie de la prospérité et de la richesse européennes. C'est pourquoi nous devons mettre en place des mécanismes solides, garantissant que la concurrence est – et reste – libre et équitable dans le temps », a souligné Mme von der Leyen dans un discours devant les eurodéputés, réunis en plénière à Bruxelles. Alors que les négociations entre Londres et Bruxelles sur leur partenariat futur sont dans leur dernière ligne droite, la présidente de l'exécutif européen a affirmé que l'UE fera tout ce qui est en son pouvoir pour parvenir à un accord, excluant, toutefois, des concessions s'agissant de l'intégrité de son marché unique. Si Mme von der Leyen a fait état « de progrès réels » dans les négociations concernant un certain nombre de sujets importants, notamment l'application des lois, la coopération judiciaire, la coordination en matière de sécurité sociale, les services et les transports, elle a relevé qu'il reste encore d'importantes questions à régler. « Les sujets cruciaux pour la partie européenne sont bien entendu les questions liées à la concurrence équitable, à la gouvernance et à la pêche », a-t-elle rappelé, affirmant que même si le temps presse, « nous sommes prêts à être créatifs » pour parvenir à un accord. « Les prochains jours vont être décisifs », a insisté Mme von der Leyen, notant que l'Union européenne « est bien préparée pour un scénario de no deal, mais nous préférons bien sûr avoir un accord ». Alors qu'il reste moins de 40 jours avant le 31 décembre, date à laquelle s'achèvera la période de transition post-Brexit, Londres et Bruxelles se heurtent toujours à de sérieuses divergences dans les négociations sur leur relation future après plusieurs cycles de discussions. Les négociateurs doivent conclure un accord suffisamment tôt avant la fin de l'année pour permettre sa ratification par le Royaume-Uni, mais aussi par le Parlement européen qui se réunit pour la dernière fois de l'année la semaine du 14 décembre. Faute d'accord, les échanges entre Européens et Britanniques seraient régis par les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), érigeant brutalement de nouvelles barrières commerciales et causant d'importants coûts pour les entreprises importatrices des deux côtés et des retards aux frontières.