Les propriétaires des boulangeries en Tunisie ont décidé de suspendre leurs activités sur tout le territoire national, le 15 novembre prochain, a annoncé vendredi la centrale patronale, l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (UTICA). Cette suspension, qui concerne toutes les boulangeries de la Tunisie, a été prise sur décision de la Chambre syndicale nationale des propriétaires de boulangeries à l'issue d'une réunion, tenue jeudi suite au refus du ministère tunisien du Commerce d'activer les accords signés entre les deux parties. D'après le président de la Chambre, Mohamed Bouanane, la décision d'arrêter l'activité des boulangeries intervient pour revendiquer la publication de l'accord conclu en août dernier avec le ministère du Commerce dans le journal officiel. Dans des déclarations à la presse, la même source a précisé que cet accord a été le fruit du travail du comité mixte entre la Chambre et le ministère du Commerce mis en place suite à l'annulation de la grève des boulangeries qui était prévue en juillet dernier. Il porte sur toutes les questions relatives à l'organisation du secteur dont celles relatives aux procédures de contrôle, à l'utilisation de la farine non subventionnée. M. Bouanane a expliqué que cet accord ne comporte aucune revendication financière, ajoutant qu'il s'agit seulement de revendications professionnelles qui « devraient aider les professionnelles, une fois publiées, à travailler en toute sérénité sans être à chaque fois accusés d'enfreindre la loi ». D'après la même source, cet accord a été soumis par le ministère du Commerce à la Présidence du gouvernement, le 23 septembre 2020, mais cette dernière n'y a donné aucune suite ». Toujours selon Bouanane, « si aucune réponse n'a été donnée à leur revendication par la Présidence du gouvernement d'ici le 5 novembre 2020, la chambre se réunira de nouveau, le jour même à Sidi Bouzid pour mieux évaluer la situation et décider de la durée et des modalités de la grève ». Bouanane s'est dit toutefois « optimiste » quant à la réactivité de la présidence du Gouvernement qui pourra éviter la grève, en répondant à leurs revendications.