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Le multilatéralisme que le Maroc a choisi, sous le leadership de SM le Roi, est solidaire, inclusif et pragmatique (M. Bourita)
Publié dans Maroc Diplomatique le 26 - 09 - 2020

Le multilatéralisme que le Maroc a choisi, sous le leadership de Sa Majesté le Roi, que Dieu L'assiste, est un multilatéralisme de solidarité, qui se met au service des populations avant les intérêts; inclusif parce qu'il brise les silos entre les différentes aires du travail multilatéral et pragmatique car il fait le pari de la flexibilité sans jamais lésiner sur la cohérence et la mutualisation des efforts tout en étant un multilatéralisme résolument engagé vers l'action qui va au-delà de la dimension performative des discours, et joint le geste à la parole, a affirmé vendredi le Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l'Etranger, M. Nasser Bourita.
Dans un discours donné à l'occasion de la tenue, en format virtuelle, de la Réunion Ministérielle de l'Alliance pour le Multilatéralisme, en marge des travaux de la 75ème Assemblée Générale des Nations Unies, le Ministre a fait observer que "C'est cela l'ambition du Maroc, qui entend substituer à un jeu multilatéral fragilisé; un système multilatéral de proximité, porteur d'efficacité et pourvoyeur de solutions". Il a, dans ce cadre, insisté, sur "la responsabilité de donner corps à l'idéal d'un multilatéralisme de l'action qui s'impose à nous", en faisant observer que "nous sommes, en effet, confrontés à l'immensité des défis qui attendent les générations présentes et futures".
Voici le texte intégral du discours donné par M. Nasser Bourita:
"Mesdames et Messieurs les Ministres, Excellences, Mesdames et Messieurs,
Je souhaite, tout d'abord, remercier mes collègues Jean Yves Le Drian et Heiko Maas, pour cette nouvelle réunion de l'Alliance pour le Multilatéralisme. Pour le multilatéralisme, la pandémie a constitué un stress test grandeur nature, qui a interrogé –et interroge encore – l'efficacité du système en temps de crise globale.
La pandémie a été un temps de questionnement : pourquoi le multilatéralisme, tel que nous le connaissons nous fait défaut ?
Elle a été, aussi, un temps d'introspection : comment améliorer le système ? comment le rendre plus réactif et plus solidaire ?
Le multilatéralisme n'est pas prêt de disparaître.
Deux conclusions structurelles me semblent en découler :
D'abord que le multilatéralisme n'a pas disparu et n'est pas près de disparaitre. Pour une raison simple : il n'y a pas de meilleurealternative. Pour paraphraser un aphorisme bien connu de Sir Winston Churchill, le multilatéralisme est probablement lemoins pire des systèmes.
Ensuite, qu'il ne suffit pas de préserver le multilatéralisme ; il faut le rendre meilleur. Notamment, en tirant les leçons de la pandémie. Il ne peut pas en être autrement ! La Covid-19 constitue, assurément, un tournant dans l'histoire dumultilatéralisme. Elle doit y marquer, aussi, un point d'inflexion.
L'on ne part pas du néant. Le multilatéralisme s'est érodé, mais il ne s'est pas effondré. Car, ses fondements sont solides :
Il s'appuie sur une assise institutionnelle – l'ONU – qui n'a cessé de se développer depuis 75 ans ;
Il s'appuie, d'autre part, sur un fonds juridique, qui compte aujourd'hui quelques milliers de conventions internationales, dont l'ONU est la gardienne.
C'est cet esprit constructif et réformateur que défend l'Alliance pour le Multilatéralisme ; et c'est cet esprit même que soutient leMaroc.
Les combats du Maroc sont les combats de l'Alliance.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Les combats du Maroc sont les combats de l'Alliance, qu'il s'agisse du climat, de la santé, du numérique ou de l'égalité de genre.
Aujourd'hui, le diagnostic qui s'impose à nous n'a rien d'une critique du multilatéralisme. C'est un état des lieux dépassionné de la coopération internationale face à la Covid-19 qui nous ramène à une série de paradoxes. Je n'en citerai que 3 :
Le premier est celui d'une ambivalence du système international entre un souverainisme qui s'est rarement exprimé avec autant d'éclat, et une quasi dépendance mutuelle à l'autre et à la coopération internationale ;
Le deuxième est un élargissement du paradigme de la sécurité globale : au moment où les menaces asymétriques replacentl'Etat comme capital à préserver face à la recrudescence du terrorisme, du séparatisme et de l'instabilité ; la Covid-19 vient rappeler, avec véhémence, que la sécurité est d'abord humaine et que la menace peut encore moins être gagnée enrangs dispersés.
Enfin, si le multilatéralisme aspire généralement à l'universalisme, ce dernier n'est toujours pas la panacée. Le consensus ne se construit pas nécessairement à 193 sous la coupole de l'Assemblée Générale. Il se construit partout où il y a des intérêts bien compris, des négociations bien menées et des volontés bien éclairées. Les consensus bien nés deviennent universelspar la suite. Entretemps, leur mise en œuvre n'est rien d'autre qu'un multilatéralisme d'efficacité, à la carte ou à géométrie variable – appelons-le comme nous voulons et sans équivoque.
Ces paradoxes ne sont pas inconciliables, mais que c'est dans leur juste équilibre que se trouve la spécificité de notre système multilatéral.
Plaidoyer pour un multilatéralisme de proximité et de l'action.
Excellences, Mesdames et Messieurs
La responsabilité de donner corps à l'idéal d'un multilatéralisme de l'action s'impose à nous. Nous sommes, en effet, confrontés à l'immensité des défis qui attendent les générations présentes et futures :
Je pense au développement d'un vaccin sûr, efficace et accessible contre la Covid-19. Access to COVID-19 Tools de l'OMS visant à permettre un accès universel et équitable à un vaccin autant que l'alliance GAVI sont des exemples probants de plurilatéralisme inclusif.
Je pense au défi de l'éducation de qualité qui a fortement souffert de la pandémie. Alors que les fermetures d'écoles ont touché 94% des élèves du monde et que les abandons scolaires se sont accrus ; la crise de l'éducation engendrée par le Cononavirus est une occasion de redoubler d'efforts en faveur des ODDs et en particulier de l'objectif 4.
Je pense à la récession économique, qui devrait être la pire que nous ayons jamais connue, de l'ordre de 5.2%, avec des conséquences dévastatrices sur les efforts menés cette dernière décennie pour mettre fin à l'extrême pauvreté.
Le multilatéralisme que le Maroc a choisi, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Que Dieu L'assiste est :
Un multilatéralisme de solidarité, qui se met au service des populations avant les intérêts ;
Un multilatéralisme d'inclusivité, qui brise les silos entre les différentes aires du travail multilatéral ;
Un multilatéralisme pragmatique, qui fait le pari de la flexibilité sans jamais lésiner sur la cohérence et la mutualisation des efforts.
Un multilatéralisme de l'action, enfin, qui va au-delà de la dimension performative de nos discours, et joint le geste à la parole.
C'est cela l'ambition du Maroc, qui entend substituer à un jeu multilatéral fragilisé ; un système multilatéral de proximité, porteur d'efficacité et pourvoyeur de solutions.


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