Joe Biden a été formellement désigné mardi comme le candidat démocrate pour l'élection présidentielle américaine du 3 novembre. Lors de la deuxième journée de la convention du parti organisée à Milwaukee (nord) de manière virtuelle, pandémie oblige, l'ancien vice-président a été choisi par la majorité des délégués démocrates pour affronter le républicain Donald Trump . «Merci du fond du cœur», a lancé M. Biden dans un message vidéo diffusé en direct au cours de cette journée placée sous le thème Leadership matters (le leadership a de l'importance). La soirée a été marquée par les interventions des anciens présidents, Jimmy Carter et Bill Clinton qui ont accusé le président Trump d'avoir installé le « chaos ». Alors que le pays est plongé dans une grave crise économique et sanitaire, « le Bureau ovale devrait être un centre de commandement. Au lieu de cela, c'est le cœur de l'orage. Il n'y a que le chaos », a affirmé M. Clinton. Jimmy Carter a pour sa part salué l'expérience, la personnalité et la décence » de Joe Biden « pour nous rassembler et restaurer la grandeur de l'Amérique ». L'étoile montante au Congrès, Alexandria Ocasio-Cortez, ainsi que l'épouse et conseillère du candidat démocrate, Jill Biden se sont aussi exprimées à cette occasion. Joe Biden a eu aussi droit au soutien de deux figures respectées du parti républicain Colin Powell, ancien général et chef de la diplomatie américaine, et Cindy McCain, la veuve du sénateur John McCain, décédé en 2018, héros de la guerre du Vietnam. Joe Biden, 77 ans, doit effectuer son discours de nomination jeudi, en clôture de la convention démocrate. Sa colistière Kamala Harris, sénatrice de Californie doit s'exprimer mercredi après avoir été formellement nommée. Kamala Harris doit épauler Biden face au tandem Trump-Pence. Si Joe Biden venait à gagner le scrutin, elle sera la première femme à occuper ce poste stratégique. Mme Harris, 55 ans, est la troisième femme seulement de l'histoire des Etats-Unis à être choisie comme colistière d'un candidat à la présidence. Elle aura d'autant plus de poids au vu des manifestations anti-racisme qui émaillent le pays depuis le meurtre de George Floyd fin mai dernier.