La France a mis à l'arrêt définitivement la centrale nucléaire d'Fessenheim, située dans la région de l'Alsace, la plus ancienne du pays mise en service en 1977, a annoncé Electricité de France (EDF). Après la tranche numéro 1 menée le 22 février dernier, la tranche numéro 2 a été arrêtée mardi soir vers 23h00, avec le débranchement du deuxième réacteur de la centrale du réseaux électrique national, rapportent les médias locaux. La mise à l'arrêt du deuxième réacteur marque le début du processus de démantèlement du site qui devrait s'étaler sur une vingtaine d'années jusqu'en 2040, précisent les médias de l'Hexagone, qui citent EDF, premier producteur et premier fournisseur d'électricité en France et en Europe. Près de 43 ans après sa mise en service, la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), est la première centrale de France à être définitivement arrêtée. Le prix estimé par EDF pour l'ensemble de l'opération de démantèlement de la centrale est de 350 à 400 millions d'euros. Au lendemain de cette mise à l'arrêt, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a souligné que la France allait continuer à investir dans l'énergie nucléaire, relevant que le nucléaire n'émet pas de CO2, préserve l'environnement et garantit l'indépendance énergétique de la France. L'énergie nucléaire a permis à la France de devenir le pays qui émet le moins de CO2 pour sa production d'électricité, a-t-il précisé sur les chaînes BFMTV et RMC. La centrale nucléaire de Fessenheim étend ses installations sur un site de 106 hectares, au coeur du bassin économique rhénan et au bord du Grand Canal d'Alsace, à proximité de l'Allemagne et de la Suisse. Elle disposait de 2 unités de production d'électricité de 900 MW chacune, de type Réacteur à Eau sous Pression (REP) et produisait en moyenne chaque année 11 milliards de kWh – soit l'équivalent de 70% de la consommation d'une région comme l'Alsace.