Le Maroc et l'Allemagne ont signé, mercredi à Berlin, un accord relatif au développement du secteur de la production de l'hydrogène vert. L'accord a été signé par l'ambassadeur du Maroc en Allemagne, Mme Zohour Alaoui et le ministre fédéral de la Coopération économique et du Développement, Gerd Müller, en présence du ministre allemand de l'Economie, Peter Altmaier, la ministre de l'Environnement, Svenja Schulze, la ministre de l'Education et de la Recherche, Anja Karliczek, et du secrétaire d'Etat au ministère des Transports et des Infrastructures numériques. Liant le ministère marocain de l'Energie, des Mines et de l'Environnement et le ministère allemand de la Coopération économique et du Développement, l'accord vise à développer le secteur de la production d'hydrogène vert et à mettre en place des projets de recherche et d'investissement dans l'utilisation de cette matière, source d'énergie écologique. Deux premiers projets, qui ont déjà été annoncés dans la déclaration d'intention, seront mis en œuvre dans le cadre de la coopération économique entre le Maroc et l'Allemagne. Il s'agit du projet « Power-to-X » pour la production de l'hydrogène vert proposé par l'Agence marocaine de l'énergie solaire (MASEN) et la mise en place d'une plateforme de recherches sur « Power-to-X », le transfert des connaissances et le renforcement des compétences en partenariat avec l'Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles (IRESEN). A cette occasion, Mme Zohour Alaoui a mis l'accent sur l'importance de l'accord pour le Maroc qui jouit, grâce aux Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI, de la confiance et de la crédibilité dans le domaine des énergies renouvelables. La conclusion de cet accord témoigne des relations excellentes unissant les deux pays sur les plans économique, politique et culturel, a souligné l'ambassadeur dans une déclaration à la MAP, se félicitant du fait que le Maroc est le premier pays qui signe un accord de ce genre avec l'Allemagne juste après la présentation de la stratégie nationale allemande sur l'hydrogène. L'accord reflète la volonté ferme des deux pays d'aller de l'avant dans le développement des énergies renouvelables et leur engagement en faveur d'un développement économique durable tout en érigeant la préservation de l'environnement en priorité, a relevé la diplomate marocaine. Eu égard à cette dynamique, le développement du secteur de l'hydrogène vert est prometteur, a-t-elle dit. « Nous sommes convaincus que l'accord signé avec l'Allemagne est solide et aboutira à des projets concrets », a fait valoir Mme Alaoui, précisant qu'à travers cet accord, le Maroc pourrait mettre en place la première unité de production de l'hydrogène en Afrique. Dans une déclaration similaire, le ministre allemand de la Coopération économique et du Développement, Gerd Müller, a indiqué que cet accord profitera de la dynamique de développement économique du Maroc, mettant en exergue le Plan Maroc Vert qui a placé le Royaume au premier rang dans ce domaine au niveau africain. Le cadre de la coopération entre les deux pays comprend un intérêt pour les domaines de l'hydrogène et le méthanol, a-t-il affirmé. Le Maroc et l'Allemagne sont liés, depuis 2012, par un partenariat énergétique qui accorde un intérêt particulier au secteur des énergies renouvelables comme étant un moteur de coopération économique bilatérale. Cette plateforme de dialogue institutionnel sur l'énergie a permis un échange fructueux de bonnes pratiques et d'expériences entre les deux pays. Les projets inclus dans la déclaration d'intention signée ce mercredi constituent l'aboutissement d'une série de projets de coopération énergétique, dont le programme marocain d'énergie solaire. Auparavant, le ministre allemand de l'Economie, Peter Altmaier, avait présenté la « Stratégie nationale allemande sur l'hydrogène », d'un coût global de 7 milliards d'euros, dont deux milliards seront alloués à la coopération avec des partenaires internationaux. Cette stratégie vise à améliorer les conditions-cadres de production et d'utilisation de l'hydrogène, à mettre en place les structures d'approvisionnement nécessaires et à faire avancer la recherche scientifique et les innovations.