Le nombre de passages frontaliers illégaux détectés sur les principales routes migratoires d'Europe a enregistré une baisse de 85% en avril par rapport au mois précédent pour atteindre environ 900, a indiqué mardi l'agence européenne de garde-frontières et garde-côtes (Frontex). L'agence européenne de contrôle des frontières basée à Varsovie a relevé dans un communiqué qu'il s'agit du chiffre le plus bas depuis qu'elle a commencé à collecter des données sur les frontières en 2009, imputant cette baisse record à la pandémie de coronavirus, mais aussi à des retards dans le transfert des données par les autorités nationales. Le nombre total de passages frontaliers illégaux pour les quatre premiers mois de 2020, a atteint 26.650, un niveau toutefois comparable à celui de la même période de l'année dernière, note le communiqué. La route migratoire de la Méditerranée orientale a connu la plus forte baisse du nombre de détections de passage illégal des frontières en Europe, soit 99% de moins qu'en mars, souligne Frontex, notant que durant la période janvier-avril, plus de 11.200 passages frontaliers illégaux ont été recensés sur cette route, soit une baisse de 18% par rapport à la même période de 2019. S'agissant de la Méditerranée centrale, environ 250 cas ont été relevés en avril, soit une baisse de 29% par rapport au mois précédent, indique le communiqué, ajoutant que sur les quatre premiers mois de l'année, le nombre total de passages détectés dans cette zone a atteint près de 4.100, soit trois fois plus par rapport à la même période de 2019. Selon Frontex, les détections en Méditerranée occidentale ont baissé de 82% par rapport à mars, ajoutant qu'entre Janvier et Avril, le nombre total s'est élevé à plus de 3.000, en baisse de plus de 50% par rapport à l'année dernière. En ce qui concerne les Balkans occidentaux, l'agence européenne relève qu'il y avait moins de 100 détections de franchissement illégal des frontières enregistrées sur cette route en Avril, en baisse de 94% par rapport au mois précédent.