L'Union syndicale interbancaire (USIB) pointe du doigt le fameux animateur de Hit Radio Mohamed Bousfiha, alias Momo et adresse une plainte à la présidente de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), pour «préjudice psychologique et moral» sur les banquiers. Dans cette plainte, largement relayée sur les réseaux sociaux, l'union syndicale, affiliée à l'Union marocaine du travail (UMT), au nom de Amal El Amri, dénonce les propos exprimés par l'animateur Momo, le 18 avril, dans le cadre d'une émission radio «Est-ce que tu es chez toi?», diffusée sur les ondes Hit Radio. Selon la même source, l'animateur aurait qualifié de « stupides » certains employés des banques, en réponse à une auditrice marocaine, qui n'a pas bénéficié des facilités exceptionnelles accordées pourtant par l'Office des changes aux Marocains bloqués à l'étranger. En revanche, l'USIB déplore les «dommages moraux et psychologiques causés à tous les travailleurs du secteur bancaire» et explique que le retard d'accès à cette dotation est dû aux « complications procédurales et juridiques mises en place par l'Office des changes». Par ailleurs, cette union syndicale dénonce le terme associé aux travailleurs des banques et considère cet acte comme « violation de l'éthique de la profession de journaliste et des lois en vigueur et des cahiers de charges », et appelle le régulateur à «intervenir en urgence afin d'appliquer la loi et d'imposer les sanctions nécessaires». De son côté, Momo s'est dit « offensé » par ces accusations et regrette la plainte qui a été adressée à la HACA, dans un passage d'une émission consacrée aux explications de ses propos. Dans le même registre, l'animateur radio a tenu à préciser qu'il n'a jamais généralisé ses dires et qu'il rejette toute accusation « infondée » à son égard et à l'égard de son équipe, tout en rappelant que sa mission en tant qu'animateur est de divertir et de soulager la détresse des gens, durant cette épreuve difficile. Tandis que le Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM) a exprimé, dans un communiqué rendu public, ce lundi, son indignation face aux critiques injustifiées d'une certaine minorité dont ces braves « soldats » font l'objet, « risquant de porter préjudice à cette union et à cette solidarité nationales citées comme exemple dans le monde, en matière de lutte contre les conséquences de la pandémie Covid-19 ». En outre, les banques rappellent qu' « elles ont, malgré cela, déployé les moyens nécessaires pour assurer la continuité des services bancaires sur l'ensemble du territoire du Royaume grâce, tout particulièrement, au dévouement de leurs 60.000 salariés, femmes et hommes qui sont sur le front, chaque jour, au niveau des agences pour servir leur clientèle, sachant qu'eux-mêmes ainsi que leurs familles et enfants sont exposés au risque de contamination par le coronavirus ».