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Intégration régionale en Afrique « Le Maghreb entre guerre impossible et paix introuvable »
Publié dans Maroc Diplomatique le 04 - 10 - 2019

En février 1989 – à la faveur d'un timide réchauffement des relations algéro-marocaines – le Roi Hassan II convoqua, à Marrakech, un sommet de chefs d'Etat qui fonda l'Union du Ma­ghreb arabe (UMA). C'était la concréti­sation d'un vieux projet porté par le Ma­roc, depuis le règne de Mohammed V.
On sait que cette union économique et politique des cinq pays du Maghreb (Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie, Libye), réunissant, aujourd'hui, plus de 100 millions d'habitants n'a eu qu'une influence très limitée. Cela est dû à la mauvaise volonté du régime algérien qui, d'une part, a créé de toutes pièces le conflit au Sahara marocain contre Rabat, et d'autre part, n'a jamais voulu d'une intégration économique qui au­rait, inévitablement, conduit à mettre fin au système de corruption et d'ineffica­cité qui caractérise un mode de gouver­nement tout droit issu des pires concep­tions socialo-communistes.
Depuis le début des années 1990, l'Union du Maghreb arabe est donc au point mort. De nos jours, cette inertie est d'autant plus déplorable que tout devrait conduire à une large coopération entre des pays très complémentaires. Le coût du non-Maghreb est donc exorbi­tant tant du point de vue économique et social que du point de vue politique au sens le plus large du terme.
L'absence d'une union économique maghrébine empêche le développement des échanges de biens et services et de capitaux, ainsi que de la circulation des ressources humaines. Le Maghreb est l'une des seules régions du monde qui ne connaît pas de construction régio­nale. Le commerce intra maghrébin y est insignifiant avec moins de 3% des échanges selon une étude réalisée par la Banque mondiale.
Le Maghreb arabe perd 2,5 point du PIB chaque année. Il perd 220.000 em­plois occasionnés par les déficits budgé­taires. Il perd aussi 350 millions de dol­lars sans compter la fuite des capitaux estimée à 150 milliards d'épargne na­tionale, stockée dans des banques étran­gères (dont plus de 50% pour l'Algérie).
Créée en 2017, la Banque maghrébine pour l'investissement et le commerce extérieur ayant pour mission d'aider à développer le commerce entre les pays du Maghreb, de créer des projets régio­naux viables, d'attirer et faciliter la cir­culation des capitaux entre les pays de l'UMA, n'a, en fait, jamais pu accom­plir sa mission. Et le taux des échanges entre les cinq pays ne dépasse toujours pas 3 à 4 %.
Par surcroît, il convient de déplorer la dispersion des compétences et de l'in­telligentsia maghrébine : chercheurs, professeurs, hommes d'affaire, entre­preneurs...
Le coût politique du non-Maghreb est encore plus grave
L'absence de cohésion régionale conduit aussi à avoir moins de poids pour dialoguer avec les Etats-Unis, les pays européens ou les autres puissances mondiales pour la défense des intérêts des pays du Maghreb. Les relations de cet ensemble potentiel avec l'Union eu­ropéenne qui lui fait face de l'autre côté de la Méditerranée, restent bancales. Dans ces conditions, chaque pays va à la bataille en ordre dispersé et chacun tente de tirer plus ou moins bien son épingle du jeu. En Afrique, au lieu d'unir leurs efforts les pays du Maghreb s'affrontent.
Le Maroc est le seul pays arabe qui a une politique africaine claire, mais, là encore, on peut regretter l'absence d'une coopération maghrébine qui dy­namiserait toute l'Afrique. Cela n'em­pêche pas le Royaume de prendre les initiatives qui s'imposent.
Constatant que le continent a bien besoin d'union et de réformes hardies, constatant aussi l'évolution politique du plus grand nombre des Etats africains, le Roi Mohammed VI a décidé, en 2017, de réintégrer l'Union africaine. Selon Sa Majesté le Roi, relancer l'Union afri­caine consiste à mettre fin à des anoma­lies flagrantes. Il s'agit de donner une impulsion nouvelle à l'Afrique, dyna­miser la coopération interafricaine par une ambitieuse vision de la coopération Sud-Sud basée sur des partenariats ga­gnant-gagnant et une croissance parta­gée...


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