Le nombre de décès survenus en marge des manifestations enregistrées au Chili depuis vendredi dernier est désormais de 13 victimes, rapportent mardi les médias chiliens. Un précédent bilan fourni lundi en début de journée par la gouverneure de Santiago, Karla Rubilar, faisait état de 11 morts. Les Carabiniers du Chili ont confirmé avoir retrouvé un corps à l'intérieur d'un supermarché de la capitale après avoir reçu un appel d'urgence pour disperser une foule qui pillait les locaux à l'heure du couvre-feu de la capitale chilienne (20H00 à 06H00). A l'arrivée des forces de l'ordre, l'homme se serait caché derrière un réfrigérateur et a été victime d'une décharge électrique qui a causé sa mort, ont précisé les Carabiniers, cités par plusieurs médias locaux. Avant minuit, la marine a confirmé un autre décès dans la ville de Talcahuano, à environ 500 km au sud de Santiago. La victime a été renversé par un véhicule militaire lors d'une intervention lors d'actes de pillage de commerces. La Région métropolitaine de Santiago a été placée pour la troisième nuit sous couvre-feu, une mesure étendue également depuis lundi dans la région de Valparaíso, la province de Concepción (sud) et les villes d'Antofagasta, La Serena et Coquimbo (nord), Rancagua et Talca (centre) et Valdivia (sud). Les autorités chiliennes ont décrété l'état d'urgence, total ou partiel, dans 11 des 16 régions du pays, à savoir, la Région métropolitaine de Santiago, Tarapacá, Antofagasta, Coquimbo, Valparaiso, Maule, Concepción, Bío Bío, O'Higgings, Magallanes et Los Ríos. De son côté, la Bourse de Santiago a enregistré, lundi, sa plus forte baisse depuis novembre 2017. Avec un taux de 4,61%, la place boursière chilienne a été fermée aux rythmes de sa plus forte baisse depuis le 20 novembre 2017, où l'indice marquait 5,86% après le premier tour de l'élection présidentielle.