Le Maroc, à l'instar de la communauté internationale, célèbre dimanche la Journée internationale des migrants, décrétée en 2000 par les Nations unies afin de commémorer l'adoption, par l'Assemblée générale, le 18 décembre 1990, de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les migrants et des membres de leur famille. La célébration de cette journée constitue l'occasion de passer en revue les efforts colossaux déployés par le Maroc et les initiatives entreprises par le Royaume lors des dernières années pour protéger les droits des migrants et promouvoir leurs conditions de séjour et de vie. Fort de son expérience dans ce domaine, après le succès de la première phase de l'opération de régularisation des immigrés en situation irrégulière, initiée le long de l'année 2014, le Maroc vient d'annoncer, lundi 12 décembre, le lancement, avec effet immédiat, de la seconde phase de cette opération, sur Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI. Déjà prévue pour la fin 2016, « cette deuxième phase sera lancée immédiatement et dans les mêmes conditions » que la première phase de régularisation menée en 2014 et qui a été un « succès », avait indiqué, dans un communiqué, la Commission nationale chargée de la régularisation et de l'intégration des migrants au Maroc. Cette nouvelle initiative royale, hautement saluée par diverses ONG's en Afrique et ailleurs, traduit l'importance qu'accorde le Maroc à l'amélioration de la situation des ressortissants africains et de leurs conditions de vie dans le Royaume et témoigne la haute sollicitude royale envers les migrants issus des pays d'Afrique subsaharienne. S'inscrivant dans le droit fil de la politique africaine du Maroc, initiée par le Souverain dans le cadre de la vision royale de la coopération Sud-Sud, cette nouvelle initiative vient confirmer le statut du Maroc en tant que « terre d'accueil par excellence des migrants africains », comme l'a souligné Jean Boole, expert belge des relations euro-africaines. Dans Son discours à l'occasion du 63ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, le Souverain a souligné que le Royaume est « fier de l'action qu'il mène dans le domaine de l'accueil et de l'intégration des immigrés et il ne reviendra pas sur cette approche pratique et humanitaire », appelant ceux qui critiquent le Maroc d'offrir aux immigrés "ne serait-ce qu'une infime partie de ce que nous avons réalisé en la matière". Réagissant à cette nouvelle initiative royale, l'Association des immigrants de Laâyoune (ADIL), composée essentiellement de ressortissants d'origine subsaharienne, a salué une « décision à portée humanitaire qui protège les droits et la dignité des migrants » et « favorise leur intégration dans la vie sociale et économique au Maroc ». De son côté, l'ONG internationale « Horizons sans frontières » (HSF) a tenu à saluer le processus d'intégration des migrants au Maroc comme « un modèle et un campus d'excellence en matière de migrations internationales ». Au cours de Sa tournée dans des pays d'Afrique subsaharienne, plusieurs chefs d'Etat ont tenu à féliciter SM le Roi et le Royaume du Maroc pour sa « politique migratoire, qui vise l'intégration économique et sociale de personnes en situation irrégulière issues principalement des pays d'Afrique subsaharienne ». Environ 25.000 personnes, pour la plupart originaires d'Afrique subsaharienne (près de 15.000) et de Syrie avaient bénéficié de la première phase de l'opération de régularisation des étrangers en situation irrégulière, selon des données officielles. Sur Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc s'est doté en 2013 d'une Stratégie nationale en matière de migration et d'asile, fondée sur les dispositions de la Constitution de 2011, le rapport du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) sur cette question et les engagements du Royaume en la matière. Hautement saluée par la communauté internationale, cette stratégie est venue conforter la vision royale au sujet de la coopération Sud-Sud, consacrant la vocation du Royaume en tant que terre d'accueil et son engagement pour la promotion de l'action humanitaire en Afrique. Visant à faire de la politique publique en matière de migration une politique harmonieuse, globale, humaniste et responsable, cette stratégie porte notamment sur la gestion des flux migratoires dans le respect des droits de l'Homme, l'intégration des immigrés à travers la reconnaissance de leurs droits notamment à l'éducation, à la santé, au logement et à l'accès à la formation professionnelle et à l'emploi. En signe de reconnaissance pour ses efforts en matière d'intégration et d'accueil des immigrés, le Maroc qui fut à l'origine du lancement, en 2013, de l'Alliance Africaine pour la migration et le développement, a été choisi par les pays africains pour représenter le continent noir au sein du Conseil de l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM, basée à Genève). Cette consécration coïncide également avec la récente décision internationale d'accorder au Maroc le privilège de coprésider, avec l'Allemagne, le forum mondial pour la migration et le développement pour les années 2017-2018. La Journée internationale des migrants est l'occasion pour la communauté internationale de dissiper les préjugés à l'égard des immigrés et de sensibiliser l'opinion publique à leurs contributions dans les domaines économique, culturel et social, au profit tant de leur pays d'origine que de leur pays de destination. La célébration de cette journée intervient cette année dans un contexte défavorable pour les immigrés alors que les tragédies de l'immigration clandestine se poursuivent en Méditerranée. Un total de 4.636 migrants sont morts en Méditerranée depuis le début de l'année alors qu'ils tentaient de rejoindre l'Europe, soit 1.000 de plus que sur toute l'année 2015, selon l'OIM. D'autres chiffres relayés par la presse internationale font état de 7.000 morts. D'après des données des agences spécialisées de l'ONU, le nombre de migrants internationaux dans le monde s'est élevé en 2015 à près de 232 millions, contre 175 millions en 2000. Les femmes représentent 49% du total de ces migrants dans le monde.