La police, représentant de l'autorité publique, est un symbole fort du pays. La criminalité, qui prend de plus en plus de l'ampleur, remet en cause le respect dû à l'autorité policière. Jeudi 13 juin, à Zagora. Des éléments de police du district provincial de sûreté de la ville sont intervenus pour interpeller un recherché dans des affaires de drogue et de vols qualifiés. Le prévenu a opposé une résistance farouche en brandissant l'arme blanche et incité trois chiens dangereux à attaquer les policiers. Ce qui a contraint les policiers d'user de leurs armes de service, en tirant onze balles en direction des chiens attaquants, ce qui leur a permis d'éviter cette agression. Cet acte n'est pas isolé. Malheureusement, plusieurs cas ont été enregistrés où les forces de l'ordre ont été victimes d'agressions physiques. En février dernier, une patrouille de la brigade des motards, relevant du district de sûreté d'Anfa de Casablanca, est intervenue pour arrêter quatre suspects, dont une fille, impliqués dans des actes de vol sous la menace de violence. Toutefois, l'un des assaillants a refusé d'obtempérer et a mis en danger la vie des éléments de la police à l'aide d'un coutelas, ce qui a obligé les éléments de la brigade à brandir leurs armes de service sans les utiliser pour neutraliser le danger et arrêter les suspects. Ces agressions dont sont victimes les policiers relancent le débat sur l'autorité de la police. La criminalité, qui prend de plus en plus de l'ampleur, remet en cause le respect dû à cette autorité. Pas plus tard que mercredi 29 mai, des éléments de la brigade anti-gangs relevant de la sûreté provinciale de Salé ont procédé à l'arrestation de trois individus, dont une jeune femme, pour leur implication présumée dans une affaire de diffamation et outrage à des policiers dans l'exercice de leurs fonctions, refus d'obtempérer et dégâts matériels causés à des biens publics. Ce genre d'incidents ne cesse de se multiplier, laissant place à des interrogations fondamentales sur le rapport du citoyen marocain avec l'autorité policière. Des experts expliquent cette situation par l'ouverture démocratique du pays et le respect des droits de l'homme. Des personnes de mauvaises consciences profitent de cette ouverture démocratique et font fi de l'autorité policière. L'on se demande comment faire mieux respecter cette autorité ? Certes, la loi punit lourdement les contrevenants, toutefois, elle n'est pas une arme de dissuasion.